« Cette journée est un grand succès, surtout pour une première édition. On se donne rendez-vous l’année prochaine, avec peut-être plus de monde encore! », s’enthousiasme Léonie Tchatat, directrice de la Passerelle I.D.E., organisme organisateur de la foire sur les carrières en justice. Elle savoure le moment. La journée de sensibilisation aux carrières en justice se termine calmement. Les différents partenaires rangent leurs tables, plient leurs bannières, remettent dans leurs sacs les stylos, les dépliants et autres outils promotionnels. Quelques jeunes filles aux bérets roses, signe distinctif qui les marque comme les organisatrices de l’évènement, distribuent des sourires aux derniers visiteurs.

Quelques adolescents s’attardent avant de suivre leurs enseignants, et retourner à l’école. Il est 15 heures, le jeudi 17 janvier. Nous sommes au salon Bluma Apple de la Bibliothèque de référence et 200 élèves, venus de quatre écoles, en ont appris beaucoup sur les carrières en justice en français. « Quelques jeunes diplômés sont également passés », glisse Léonie Tchatat.

À noter également que la journée avait reçu un invité d’honneur le matin, le commissaire aux services en français, François Boileau.

Ces élèves ont échangé toute la journée avec une quinzaine d’exposants qui leur ont donné un aperçu de l’étendue du domaine judiciaire. « Les jeunes ont souvent l’impression que les carrières en justice se résument à être avocat ou juge. En fait, le spectre est beaucoup plus large », explique Chantal Gagnon, d’Aide juridique Ontario. Par exemple, il est possible de faire carrière en service à la clientèle, auxiliaire de justice, ressources humaines, travailleur de soutien juridique, etc.

Pour elle, ainsi que pour d’autres exposants, c’est également un moyen de se faire connaître du public. Fatoumata Dembélé, coordinatrice du projet, explique : « Nous avons agencé ces différents acteurs qui peuvent interagir avec un public dont ils n’ont pas toujours l’habitude. » Et pour les jeunes, « c’est l’occasion de découvrir de nouveaux horizons ».

Ainsi, Tristan, 15 ans, élève de 10e année au Collège français, sort tout juste d’un procès simulé : « J’ai déjà vu des procès à la télévision, mais aujourd’hui, c’était plus réaliste ». S’il n’est pas certain de vouloir faire une carrière en justice, sa curiosité a été piquée : « Je vais me renseigner un peu plus, faire plus de recherches », confie-t-il.

Photo : Chantal Gagnon, Coreen Lapointe et Mohamed Aouichri, d’Aide juridique Ontario