En période « covidienne », on fait comme on peut et non ce qu’on veut! Voilà qui pourrait coller parfaitement à la « fête » de la musique de cette année. En effet, contrairement aux années passées, cette célébration mondiale de la musique qui se déroule le 21 juin avait comme un goût d’inertie!

Et pour cause, aucune activité culturelle drainant des foules comme les concerts de rue n’est encore permise. Alors, pour « contourner » l’interdiction, l’Alliance française (AF) de Toronto a jeté son dévolu sur internet.

Intitulé sobrement Make Music et organisé conjointement par les neuf Alliances françaises du Canada, l’événement a été diffusé en ligne durant près de huit heures d’affilée pendant lesquelles quelque 20 artistes professionnels et amateurs se sont succédé sur 4 scènes virtuelles : scène Atlantique, scène Est, scène Rocheuses, scène Pacifique.

De la sorte, l’événement francophone de l’année s’étendait de la côte Est à la côte Ouest du pays. Le public pouvait se balader de scène en scène au gré de sa souris et de ses goûts musicaux. Pop, folk, country, jazz, chorale, musique classique, fusion… les mélomanes avaient l’embarras du choix.

Certes, pour le public comme pour les artistes, rien ne vaut les vibrations et la symbiose d’un concert en présentiel, mais l’avantage de cette solution de rechange résidait dans la création d’une ambiance intimiste rarement vécue lors d’évènements « normaux », et ce dans la mesure où ces petits concerts étaient empreints d’une atmosphère profonde et intime, dans l’esprit premier de la fête de la musique, in fine!

L’autre avantage, et pas des moindres, de cette édition spéciale était de soutenir les artistes en ces temps difficiles en leur permettant de se faire connaître malgré les restrictions dont leur secteur fait l’objet en ce moment ainsi que de promouvoir leur diversité linguistique et ethnique.

À ce propos, le 21 juin n’est pas seulement synonyme de début de l’été, de la fête de la musique ou de la fête des pères, c’est aussi la Journée nationale des peuples autochtones sur les terres desquels s’est jouée toute cette musique. Alors, bonne fête à tous!

SOURCE: Soufiane Chakkouche