Le Conseil des ministres sur la francophonie canadienne (CMFC) a tenu sa rencontre annuelle les 6 et 7 juillet à Vancouver pour discuter des enjeux prioritaires pour les communautés francophones et acadienne. Dans la foulée des annonces relatives à la modernisation de la Loi sur les langues officielles et au Plan d’action 2023-2028 sur les langues officielles, les ministres se sont engagés à poursuivre leurs efforts visant à renforcer la coordination des investissements gouvernementaux en francophonie canadienne, au bénéfice des communautés francophones et acadienne.
« La francophonie canadienne est composée de personnes diverses qui partagent le français et les cultures francophones, a déclaré Adrian Dix, ministre responsable des Affaires francophones du gouvernement de la Colombie-Britannique et coprésident du CMFC.
« La collaboration intergouvernementale demeure le pilier essentiel du CMFC et la réunion de Vancouver a mis en évidence, une fois de plus, les contributions importantes de la Francophonie canadienne au tissu social, économique, linguistique et culturel du Canada. »
« Je crois fermement que la Loi sur les langues officielles récemment modernisée et le Plan d’action pour les langues officielles 2023-2028 nous donnent les outils nécessaires afin de créer davantage d’occasions d’apprentissage, de favoriser l’épanouissement des communautés de langue officielle en situation minoritaire et de s’attaquer au déclin du français au Canada, a déclaré la coprésidente du CMFC, Ginette Petitpas Taylor, ministre des Langues officielles.
« Une collaboration renforcée nous permettra de promouvoir la francophonie canadienne à l’échelle du pays et d’appuyer davantage l’offre de services gouvernementaux dans les secteurs essentiels à la vitalité des communautés francophones, notamment dans le domaine de la culture, de l’éducation — depuis la petite enfance jusqu’aux études postsecondaires — de la santé, de la justice, de l’emploi et de l’immigration. »
Les ministres ont échangé sur les mesures en développement qui appuieront l’immigration francophone. Les gouvernements ont présenté leurs avancées en cette matière et exploré des pistes de collaboration futures qui seront guidées par l’énoncé suivant :
Le Conseil des ministres sur la francophonie canadienne accueille positivement l’atteinte de la cible de 4,4 % en immigration francophone hors Québec survenue en 2022. L’immigration francophone contribue à la vitalité de la francophonie canadienne, participe au dynamisme socio-économique du pays et appuie la prestation des services gouvernementaux en français. À cet effet, le Conseil souhaite que les possibilités d’immigration francophone soient maintenues dans l’ensemble du pays. Il réaffirme également la pertinence d’appuyer les ministres responsables de l’immigration pour qu’ils tiennent compte de l’importance d’accueillir des nouveaux arrivants qui maîtrisent le français.
Les ministres ont étudié les nouvelles données sur le marché du travail francophone et bilingue à l’extérieur du Québec, maintenant disponibles grâce au partenariat établi par le CMFC avec Emploi et Développement social Canada et Statistique Canada. Ces données pourront aider les gouvernements à mieux cerner les besoins en main-d’œuvre bilingue. Les ministres ont aussi discuté des initiatives possibles en matière de développement économique francophone et des façons d’utiliser la promotion de la francophonie comme levier à cet effet, au Canada et à l’international.
Sensibles à l’importance croissante du français sur le plan international, les ministres étaient ravis de recevoir Patrick Van Gheel, ambassadeur de la Belgique et représentant des ambassadeurs francophones au Canada. M. Van Gheel a partagé l’intérêt de ces pays à renforcer des liens avec la francophonie canadienne.
Dans le cadre des activités liées à la promotion de la francophonie canadienne, les ministres ont dévoilé une deuxième capsule vidéo de la série How Far Can French Take You? (Le français peut vous mener loin), un projet destiné aux réseaux sociaux dans le but de valoriser l’apprentissage et l’usage du français. Pour rappeler l’importance d’inclure le français dans les communications en temps de crise, et faire suite à une vidéo qu’il a produite sur le sujet en 2021, le CMFC a établi un partenariat avec l’Université de Moncton qui a créé un module de formation intitulée Bilingualism Can Save Lives. Il vise principalement à outiller les communicateurs dont le français n’est pas la langue de travail et est maintenant disponible pour tous, individus, institutions et organismes, sur le site Web du CMFC.
Pour donner suite à l’engagement pris à Regina en 2022 d’appuyer le développement de l’offre de services gouvernementaux en ligne disponibles en français, les ministres ont poursuivi leurs réflexions sur les futurs modes de livraison générés par les nouvelles technologies.
Le gouvernement de la Nouvelle-Écosse coprésidera la prochaine rencontre annuelle du CMFC, qui aura lieu en août 2024, à Halifax. Source : Patrimoine canadien
Photo: Pamela Hakongak, Nunavut; Nate Glubish, Alberta; Zack Bell, Île-du-Prince-Édouard; Colton LeBlanc, Nouvelle-Écosse; Caroline Mulroney, Ontario; Ginette Petitpas Taylor, Canada; Jean-François Roberge, Québec; Glen Savoie, Nouveau-Brunswick; Adrian Dix, Colombie-Britannique; Laura Ross, Saskatchewan; John Streicker, Yukon. Absents de la photo, mais présents virtuellement : R.J. Simpson, Territoires-du-Nord-Ouest et Sarah Stoodley, Terre-Neuve-et-Labrador.