L’année électorale fédérale est bien entamée et des rumeurs émanant d’Ottawa font état de la possibilité d’une élection hâtive en 2015. Le 21 janvier, le Parti libéral du Canada concluait ses réunions du caucus d’hiver à London, dans le sud-ouest de l’Ontario, en disant aux Canadiens : « Nous bâtissons une équipe et un plan forts qui accorderont la priorité à la réussite pour l’ensemble de la population ».

Le chef du parti, Justin Trudeau et son caucus ont passé deux jours à London pour discuter d’emplois, de croissance pour les familles de classe moyenne et de l’importance économique de la région. Ils ont aussi rencontré des dirigeants locaux et ont tenu un rassemblement de plus de 600 militants. 

M. Trudeau a poursuivi sa tournée du Sud-Ouest à Windsor, et les porte-parole libéraux se rendront dans différentes régions de la province pour visiter plus de 45 circonscriptions.

Le 22 janvier, c’est à Mississauga que M. Trudeau a fait un arrêt pour célébrer la diversité du pays et rencontrer les médias ethniques de la grande région de Toronto. Tous les candidats libéraux de la région de Peel étaient sur place pour accompagner leur chef. Les élections fédérales sont prévues à l’automne 2015 mais les conservateurs ont indiqué que les Canadiens pourraient devoir voter plus tôt.

« Il est temps pour les électeurs d’avoir des députés qui se concentrent à représenter leur communauté à Ottawa et non représenter le premier ministre dans leur communauté, insiste le chef libéral. C’est déjà assez de voter contre les candidats de la gauche ou de la droite. Nous devons choisir une équipe qui respecte la formidable diversité de ce pays. Alors que Stephen Harper demande aux familles de la classe moyenne de se sacrifier afin d’accorder des milliers de dollars en allègement fiscal aux mieux nantis de notre société, les libéraux comprennent que les Canadiennes et les Canadiens veulent un meilleur gouvernement et un plan économique qui investit dans la classe moyenne, et dans celles et ceux qui travaillent avec acharnement pour en faire partie. Au lieu de jouer la politique de la division régionale, comme ce gouvernement conservateur le fait fréquemment, les Canadiennes et les Canadiens veulent un leadership et une stratégie qui feront croître notre économie dans tous les secteurs d’activités, et dans toutes les régions de notre pays. »

M. Trudeau admet que le nombre de comtés libéraux a connu un déclin inquiétant au cours des derniers scrutins, alors que les sièges libéraux au Parlement sont passés de plus de 170 en 2000 à 135 en 2004, puis ce chiffre est descendu à 100 en 2006, 77 en 2008 et finalement à 35 en 2011. « Il faut remonter cette côte encore une fois, dit-il. Plusieurs d’entre nous avions pris pour acquis que les nouveaux Canadiens n’iraient jamais du côté des conservateurs parce qu’ils ne croient pas en l’immigration. Ce n’est plus le cas! »

Dans la région de Peel, l’équipe Trudeau compte cinq nouveaux candidats : Iqra Khalid (Mississauga-Erin Mills), Gagan Sikand (Mississauga-Streetville), Raj Grewal (Brampton East), Kamal Khera (Brampton West) et Rameshwer Sangha (Brampton Centre). La région de Peel était un château-fort libéral jusqu’en 2011 alors que les conservateurs ont tout raflé pour former un gouvernement majoritaire. Cette fois-ci, l’équipe Trudeau croit que le vent va tourner en faveur de leur nouveau chef. Pour ce faire, les comtés de la grande région de Toronto seront essentiels pour les libéraux.

Photo : Justin Trudeau lors de son discours devant les représentants des médias ethniques.