Le festival Francophonie en Fête présentait la programmation de sa 16e édition du 16 au 19 septembre à la Mezzanine Timber située sur la promenade The Bentway, sous l’autoroute Gardiner.

Ce site unique, idéal pour les mesures sanitaires en période de pandémie, comprend une scène et une estrade extérieure couverte, en plus d’une terrasse aménagée pour servir des boissons alcoolisées aux festivaliers qui le souhaitaient.

Tous les visiteurs, artistes et membres du personnel devaient répondre à un questionnaire de dépistage de la COVID-19 avant d’entrer dans la zone du festival. Ces questions étaient obligatoires à chaque nouvelle entrée, même pour les personnes déjà vaccinées.

Quatre jours de festivités, 26 spectacles gratuits au cours desquels les visiteurs pouvaient danser sur les rythmes de la Francophonie avec des artistes représentant l’étendue de la diversité multiculturelle franco-ontarienne, dont certains originaires d’Afrique, des Antilles, mais surtout d’Haïti.

« Cette année, en cette période difficile pour leur pays, beaucoup d’Haïtiens participent aux quatre jours du festival », soulignait Jacques Charette, directeur général de Francophonie en Fête, le 16 septembre dernier.

Ce jour-là, les festivités ont débuté notamment avec les prestations du groupe de danse et de percussions Mabinty Sylla et les rythmes endiablés de la musique ouest-africaine. Puis, la chanteuse d’origine haïtienne Woodney Pierre a pris la scène avec sa musique pop influencée par le zouk, la kompa et la soul. Cette performance fut suivie du Trio Hassiba, un jeune groupe canadien composé d’anciens élèves et lauréats des Conservatoires russes de Minsk et d’Odessa, où ils se sont connus durant leur formation classique. Le trio se diversifie en jouant aussi du jazz, de la musique expérimentale, et des partitions modernes.

Le lendemain, les Torontois ont fait de belles découvertes avec les Tobe Mbarga (Camerounais) et Kaabi Kouyate, l’un des plus célèbres porte-parole de la culture guinéenne. Le griot à la voix envoûtante fait vivre son art et conjugue la tradition au présent dans un métissage de cultures. Il continue la tradition griot en mariant le passé avec le présent.

Le samedi 18 septembre, c’est tout un mélange de styles musicaux, et quelques artistes plus connus de la scène torontoise, qui ont charmé les festivaliers. L’après-midi a débuté avec la musique pop moderne de Cactus Club, suivi de Mimi O’Bonsawin qui incarne la puissance du paysage et la beauté de ses eaux à travers sa musique, tout en rappelant ses chaleureuses racines canadiennes-françaises et abénaquises.

La Franco-Ontarienne Céleste Lévis, accompagnée de son guitariste Marc-Antoine Joly, a interprété ses plus récents succès. La musique reggae de Jah Nissi, et la voix puissante et unique de Reney Ray ont marqué cette journée musicale en plein cœur de Toronto.

Pour clôturer le festival, jazz, blues, funk, rythmes endiablés et humour ont complété cette programmation aux saveurs de la francophonie mondiale avec les prestations de Joanne Morra, Philippe Flahaut, Akwaba, Fred Boutin, Les Chiclettes et Zilis D’or pour ne nommer que ceux-là.

Bref, un week-end tout en musique sous l’autoroute Gardiner où, étonnamment, la qualité du son et l’ambiance intimiste étaient au rendez-vous.

PHOTO – La mezzanine Timber sous l’autoroute Gardiner est un site intéressant pour des concerts intimes en plein air.