Le Labo fêtait ses 10 ans, entouré de la communauté, le jeudi 1er décembre. Tous avaient répondu présent à l’invitation du centre d’arts médiatiques francophone qui célébrait le chemin parcouru lors d’un cocktail bénéfice.
L’occasion également de mettre à l’honneur les nombreux artistes qui peuplent l’organisme lors de l’exposition annuelle de ses membres.
Le Labo en a fait du chemin depuis sa naissance et il a su tenir la barre au fil des vents et des marées.
« Ce que j’aime avec Le Labo et ses membres, c’est qu’ils sont différents. Ils ne lâchent pas. Ça fait dix ans et il y aura dix ans derrière, assure sa directrice générale Karine Barrass.
« Je l’ai vu grandir de différentes façons. Dès le début Le Labo n’existait nulle part ailleurs. Un groupe d’artistes francophones déjà, ce n’est pas facile à trouver. Mais un groupe d’artistes francophones qui fait ce que nous on fait, ça c’est différent! »
« Dès le début Le Labo n’existait nulle part ailleurs.» – Karine Barras
Alors que Le Labo annonçait redessiner son plan d’action en optant pour un focus particulier sur la communication lors de son assemblée générale annuelle en septembre dernier, la directrice revient sur les challenges du centre d’art communautaire.
« Il y a beaucoup de défis parce que le Labo vit grâce à des subventions et il a besoin de partenaires financiers. Le Labo a plein d’idées et pleins d’envies, mais il a besoin de sous. Il a un potentiel fabuleux et il a juste besoin de trouver des mécènes pour l’appuyer. »
Pour ceux qui connaissent bien l’organisation, ils ont retrouvé les œuvres de plusieurs de ses personnalités artistiques. Parmi eux les artistes Geneviève Thauvette, Samuel Choisy ou encore Julie Lassonde qui, elle, offrait une performance artistique en collaboration avec l’artiste textile Carolina Reis.
« Le Labo me permet de conserver des liens francophones dans une ville à majorité pluriculturelle. C’était aussi un tremplin. » – Geneviève Thauvette
« Le Labo c’est important. C’est le seul centre d’arts médiatiques francophone en dehors du Québec. C’est vraiment conséquent dans une ville anglophone comme Toronto », observe l’artiste Geneviève Thauvette.
Originaire d’Ottawa, cette dernière a intégré Le Labo en 2010 à son arrivée dans la Ville reine et siège actuellement à son conseil de programmation.
« Le Labo me permet de conserver des liens francophones dans une ville à majorité pluriculturelle. C’était aussi un tremplin. Je donne des ateliers et c’est par Le Labo que ça a commencé. »
L’artiste souligne le statut de l’identité francophone en milieu minoritaire.
« C’est important. Je m’identifie comme une artiste Franco-Ontarienne. Et être Franco-Ontarienne c’est être toujours en train de se définir culturellement et d’être incertaine. Moi, je vis en anglais et je me replonge dans un univers francophone et la langue revient. C’est très compliqué », observe l’artiste venue célébrer dix ans d’art en français.