La crème de la crème s’est retrouvée pour un souper-bénéfice en soutien à l’organisation médicale Dignitas International, le jeudi 29 septembre à la TFS – École internationale du Canada.
Initiée par le Consul général de France à Toronto, la soirée A Taste of France soutenait le programme Aboriginal Health Partners mené par l’organisation Dignitas International qui lutte pour améliorer le système de santé des personnes faisant face à de hauts taux de problèmes sanitaires et ne bénéficiant pas d’un accès équitable aux services de santé.
Mis en place dans le nord de l’Ontario, en partenariat avec le Sioux Lookout First Nations Health Authority (SLFNHA), le programme apporte des solutions de santé concrètes aux communautés aborigènes souffrant d’un manque d’accès aux services de santé.
« Nous avons fait une étude de faisabilité en 2014 pour voir quels étaient les problèmes de santé les plus profonds et quels étaient les manques de services », explique la présidente et directrice générale de Dignitas International, Heather Johnston.
De l’étude ressortait largement le problème de la maladie chronique du diabète de type 2, largement répandue à travers les communautés.
« Le niveau de diabète type 2 dans ces communautés autochtones, c’est une épidémie. Informellement, Il y a des directeurs de santé qui estime que le taux de diabète est de 80% », poursuit Mme Johnston.
Des travailleurs communautaires pour assurer un suivi au sein de la communauté
Avec le SLFNHA, Dignitas International a conçu le programme Aboriginal Health Partners visant à former des travailleurs communautaires. Un programme à la fois adapté à la maladie et qui répond également à la culture des communautés en assurant des formations à un personnel qui parle la langue et qui pourra offrir un suivi médical manquant dans ces régions.
Plus qu’un suivi permanent, c’est tout un mode de vie qu’il faut changer.
« Le diabète de type 2 demande beaucoup de changement dans le mode de vie. Il manquait des gens dans la communauté pour suivre ses plans. Ce n’est pas qu’une question de formation, mais aussi d’accès à la bonne nourriture; les fruits et les légumes… La vie coûte très cher. »
Le programme lancé sur trois ans (2015 à 2017) est aujourd’hui développé dans quatre communautés pilotes et l’organisme devrait assurer un programme d’expansion pour desservir les 39 communautés de la région.
« Des soirées comme ça, c’est très important », conclut la présidente, dont le programme est financé par le ministère de la Santé et des Soins de longue durée et la Banque Royale.