Le jeudi 7 septembre a eu lieu l’assemblée générale annuelle de Oasis Centre des femmes. Une cinquantaine de personnes était présentes et ce fut le moment de faire le bilan de l’année écoulée et de répondre aux interrogations de l’assemblée.

Un des moments forts de la rencontre fut la présentation de la directrice générale Dada Gasirabo, prête à passer le flambeau. Elle reste bien sûr à la tête de l’association mais souhaite que « la jeune génération prenne la relève. Il faut qu’elle soit mise en place très rapidement ».

Dans son intervention, Mme Gasirabo a parlé du rapport annuel et de tous les accomplissements d’Oasis pour la période 2016-2017. « Cette année, Oasis a touché 2905 femmes. C’est un grand accomplissement », se réjouit-elle.

De plus Oasis a multiplié les services offerts. « On a touché beaucoup la communauté. On a mis plus l’emphase sur le lien entre la violence et l’autonomie économique des femmes. La précarité économique est l’une des raisons pour lesquelles les femmes n’arrivent pas à s’en sortir. Elles retournent à la case départ si l’autonomie financière n’est pas garantie. »

Ce n’est pas tout, Oasis, a révisé ses politiques de ressources humaines, a travaillé sur la syndicalisation des employés, a reçu des formations sur la gouvernance et la réalité des personnes Trans, et a établi un plan d’action pour le conseil d’administration. « Nous n’avons pas chômé », a indiqué Julia Ballerio Dupé, présidente du CA.

Cette soirée fut aussi l’occasion d’accueillir quatre nouvelles femmes au sein du conseil d’administration : Francine Giroux, Tzvetelina Tzoneva, Mouna Barkat et Amanda Ruppert.

Pour les cinq prochaines années, Oasis a développé un plan stratégique en quatre points : l’autonomie et l’épanouissement économique des femmes, la clientèle diversifiée, le rôle et profil dans la communauté, la croissance stratégique des ressources humaines et financières.

Au cours de la dernière année, Oasis a réalisé ses objectifs mais beaucoup reste à faire et Dada Gasirabo en est consciente. « Il faut continuer d’avoir le soutien de la communauté et le soutien des bailleurs de fonds. Le financement reste le même alors que le nombre de francophone a augmenté et nous aimerions avoir plus de moyens financiers et avoir l’attention de la société. La violence faite aux femmes n’est pas un problème secondaire », a conclu Mme Gasirabo.

Photo : Dada Gasirabo, directrice d’Oasis Centre des femmes (à droite) au côté des membres du conseil d’administration.