La pandémie marquera l’histoire à bien des égards, notamment au chapitre de l’aide gouvernementale accordée aux entreprises. Rarement les Canadiens auront vu pareille succession d’annonces relatives aux millions qu’Ottawa est prêt à verser au secteur privé pour le rescaper des dommages causés par la COVID-19.
Sur le site web du ministère des Finances, une longue liste de programmes ciblés sont énumérés : subvention salariale d’urgence, entreprises autochtones, aide d’urgence pour le loyer commercial, jeunes entrepreneurs, programme de stages pour étudiants, etc. Comme si ce n’était pas assez et pour s’assurer de n’oublier personne, le gouvernement fédéral a alloué 675 millions $ aux petites et moyennes entreprises (PME) qui, pour une raison ou une autre, n’ont pas accès à aucune autre mesure de soutien. Ce fonds d’aide spécial est octroyé par l’entremise des agences de développement régional du Canada.
De son côté, le site du gouvernement ontarien comprend désormais une page consacrée au soutien aux entreprises en ces temps de pandémie. En ce qui touche à la fiscalité, les entreprises peuvent profiter d’un allègement de cinq mois au titre des intérêts et pénalités pour produire leurs déclarations et exécuter leurs versements pour la plupart des programmes fiscaux administrés par la province.
Le versement de l’impôt foncier prélevé aux fins scolaires a été reporté de même que le paiement des primes à la Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail. D’autres mesures existent telles que des factures d’électricité moins élevées, un impôt-santé allégé, un crédit d’impôt pour l’investissement dans le développement régional, etc.
Bref, même si les temps sont durs pour les PME, la masse considérable de subventions, d’allègements fiscaux et de reports de paiement a – à court terme du moins – écarté la possibilité qu’un nombre considérable d’entreprises ne tombent comme des dominos.
Qui plus est, le gouvernement ontarien va jusqu’à encourager les entreprises à demander la modification temporaire des règles et règlements lorsque ceux-ci entravent leur adaptation à la pandémie et leurs activités essentielles.
La COVID-19 coûtera les yeux de la tête aux contribuables mais, au moins, de très nombreuses entreprises qui n’y auraient pas survécu réussiront à éviter le pire et des centaines de milliers d’emplois seront ainsi préservés.