En présence de 45 membres et de quelques invités de marque, Centres d’Accueil Héritage (CAH) tenait son assemblée générale annuelle (AGA) le 28 juin dernier à la Place Saint-Laurent. Les obligations légales inhérentes à cet exercice n’ont pas accaparé toute la soirée puisque les participants ont aussi eu l’occasion d’entendre le commissaire aux services en français, Me François Boileau, discourir sur divers sujets qui lui tiennent à coeur.
C’est en décrivant les grandes caractéristiques de la Loi sur les services en français que Me Boileau a débuté sa présentation. Cette loi, a-t-il rappelé, a un pouvoir contraignant sur une part importante de la législation. Le commissaire a aussi fait mention de son dernier rapport annuel, qui couvre non seulement l’année 2016-2017, mais fait un bref retour sur la dernière décennie. Le document traite de nombreuses questions, notamment la santé.
Me Boileau a également partagé quelques expériences personnelles qui ont piqué la curiosité de l’assistance. Il a entre autres évoqué son travail dans un hôpital militaire où il côtoyait des vétérans et des handicapés, une réalité qui l’a sensibilisé aux besoins d’autrui.
Poursuivant dans la thématique médicale, il a aussi parlé de la frustration qu’éprouvent souvent les francophones âgés en perte d’autonomie lorsqu’ils constatent qu’ils n’ont pas accès aux services appropriés. Évoquant la relation complexe entre les Entités et, face à elles, les RLISS et le ministère de la Santé, de même que la difficulté rencontrée par les citoyens ordinaires à se repérer dans ce dédale administratif, le commissaire a imagé ses interactions avec les uns et les autres : « Des fois, le système n’est pas là pour les aider et c’est là que j’entre en jeu, pour y mettre un peu d’huile. »
En guise de conclusion, Me François Boileau a rappelé les progrès faits au cours des 30 dernières années et souhaité que les services en français ne soient plus vus comme des revendications mais comme une banalité du quotidien faisant partie intégrante de la vie en Ontario.
En ce qui concerne CAH, Joyce Irvine et Isabelle Girard, respectivement présidente et directrice générale, en avaient long à dire sur la situation de l’organisme et les développements des derniers mois. Dans leur message conjoint, elles ont annoncé qu’après quatre ans de négociation, la Ville de Toronto avait finalement accordé une exemption d’impôt foncier à CAH. De manière générale, l’organisme se positionne pour relever le défi du vieillissement de la population et pour remplir son mandat en visant toujours plus haut en termes de qualité de services.
Les questions financières sont un incontournable des AGA et les états financiers ont été, après présentation, adoptés sans question ni débat. Mentionnons que deux organismes ont, au cours de la soirée, remis des dons à CAH, soit 500 $ du Club Richelieu Toronto et 650 $ de la Fondation Hélène-Tremblay-Lavoie.
Au chapitre de la formation du conseil d’administration, tous ceux qui souhaitaient poursuivre leur engagement ont été reconfirmés dans leurs fonctions, soit Joyce Irvine, Maryse Francella, Claire Prest, Marek Nesvadba, Ishrat Abid, Jamie Guerra, Denis Frawley, Arnaud Ludig et Colette Raphael. Des candidatures reçues récemment seront étudiées dans les prochaines semaines pour combler les postes vacants.