À l’origine, les peuples autochtones se sont établis partout en Amérique du Nord. Longtemps leur histoire a été repoussée, voire effacée, par les colons. Maintenant, les Canadiens reviennent sur leurs pas pour découvrir et célébrer les sites et les cultures autochtones dans le sud de la province.

La programmation en ligne de l’Alliance française de Toronto s’est intéressée à cette histoire. Animé par Corinne Baranger, membre de la Société d’histoire et fondatrice de Toronto Balade, le Webinaire a présenté un aperçu des sites touristiques autochtones du sud de l’Ontario.

Avant l’arrivée des Européens, cela faisait environ 40 000 ans qu’il y avait une présence autochtone en Ontario. Une population de 1,2 à 2,6 millions qui parlait 50 langues et gérait un vaste réseau commercial. Les femmes occupaient d’ailleurs un rôle important au sein de leurs communautés respectives et de la gestion des affaires. « On emprunte la Terre à nos enfants », rappelle Mme Baranger, partageant une de ses valeurs autochtones préférées.

Lors du traité de l’achat des terres lors de la construction de Torontot, la communication n’est pas claire. Les colons comprennent un achat final et les Premières Nations comprennent une sorte de gestion des terres, justement pour en assurer la survie pour les générations à venir.

Puis tranquillement naît la Loi sur les Indiens toujours en vigueur à l’heure actuelle. Les Premières Nations se retrouvent sous un système extinctif d’assimilation avec les écoles résidentielles, et des lois concernant la perte de leur statut d’Autochtones lorsqu’ils quittent la réserve pour des études postsecondaires.

« Souvent, les nouveaux projets de construction à Toronto révèlent des artéfacts autochtones durant l’excavation », affirme Mme Baranger.

De plus, avec quelques musées qui offrent des expositions sur les cultures des Premières Nations dont le Musée canadien de l’histoire, le Musée Royal de l’Ontario (ROM) et la Collection McMichael d’art canadien, il est possible de faire l’expérience de l’héritage autochtone.

Sur l’Île Manitoulin, la Fondation culturelle des Ojibwés donne des formations sur les techniques autochtones et le site Web Indigenous Experience Ontario présente, entre autres, la possibilité d’excursions tels que des aventures en canoë ou la participation aux rituels traditionnels.

De plus, il est possible de voir de l’art rupestre avec les pétroglyphes de Peterborough et les pictogrammes d’Agawa Rock surplombant le lac Supérieur. À Midland, Sainte-Marie-aux-pays-des-Hurons est la reconstruction complète de la Mission des jésuites français sur le territoire des Hurons-Ouendats. À la suite de fouilles archéologiques poussées, ce village reconstitué retrace l’interaction entre les Français et les Ouendats.

À Toronto, le Pow Wow Café et le Tea N Bannock sont deux restaurants qui servent des plats autochtones.

Finalement, il y a plusieurs façons de célébrer les cultures autochtones!

SOURCE – Élodie Dorsel

PHOTO (crédit: Oleksandra Budna Images) – L’Agawa Rock, sur le lac Supérieur, attire bien des curieux.