Depuis 2006, la Nuit Blanche de Scotiabank permet à l’art d’envahir l’espace public torontois, le temps d’une nuit. 

Parmi les très nombreuses installations qui vont se mettre en place dans les rues de Toronto au cours de la nuit du 4 au 5 octobre, celles coordonnées par la commissaire montréalaise Dominique Fontaine ne manqueront pas de retenir l’attention. Entre ciel et terre, tout est possible compte bien stimuler nos sens et nous inspirer. 

« Le projet sera participatif et ludique. Il fera repenser au sens qu’on donne au mot jeu », expliquait Dominique Fontaine lors d’un récent entretien. L’aire d’exposition Entre ciel et terre, tout est possible (Between the earth and the sky, the possibility of everything) sera installée entre les rues University et Spadina sur la rue Queen Ouest et dans le quartier chinois. 

Des quelque 12 projets présentés, un certain nombre sont l’œuvre d’artistes francophones. 

Made in China de l’artiste montréalaise Maria Ezcurra reliera deux bâtiments au moyen d’une série de vêtements fabriqués en Chine. L’installation est censée faire le lien entre l’Orient et l’Occident, entre la société traditionnelle et le monde moderne. La main du rêve de Pascal Grandmaison est un film passé en boucle de 45 minutes qui transforme la science en poésie. La boîte à cris de Chélanie Beaudin-Quintin permettra aux spectateurs de crier à tue-tête dans une cabine insonorisée. Ils pourront ainsi se libérer de leurs frustrations ou de leurs émotions, occasion rare dans un milieu urbain. À portée de souffle de Jean Dubois et Chloé Lefebvre invitera le public à aider deux personnages à faire des bulles de gomme à mâcher. Ils devront pour ce faire souffler dans leur téléphone portable. 

Dominique Fontaine possède une vaste expérience dans la gestion des projets artistiques. En plus de diriger aPOSteRIORI, une plateforme curatoriale à but non lucratif, elle participe à de nombreuses manifestations artistiques à travers le monde en tant que commissaire, membre du jury et expert-conseil. C’est la première fois qu’elle vient travailler à Toronto. 

« Je suis ravie et fière de pouvoir participer à la Nuit Blanche de Toronto. Avec celle de Paris, elle est une des plus importantes au monde. C’est un élément majeur du paysage artistique canadien », affirme Dominique Fontaine. 

Dès la tombée de la nuit au soir du 4 octobre, 80 projets artistiques indépendants et 4 zones d’expositions coordonnées par un commissaire s’installeront dans les rues du centre de Toronto. L’édition 2014 de Nuit Blanche promet d’être tout aussi spectaculaire que les précédentes.