La langue de Molière cohabitera avec celle de Shakespeare au festival The Word on the Street, le 24 septembre au Harbourfront Centre, à Toronto. Dix-huit auteurs de langue française sont annoncés dans la programmation. Du jamais vu.
Présentations, lectures, ateliers et tables rondes attendent le public qui pourra poser des questions et faire dédicacer ses ouvrages, sur la Franco Scène TFO animée, entre autres, par l’artiste québécoise Vanessa Bell et le directeur du Salon du livre de Toronto, Paul Savoie.
Une occasion idéale pour les parents de faire la connaissance des auteurs jeunesse qui nourrissent l’imaginaire de leurs enfants, à l’image de Mireille Messier (Ma branche préférée), Fanny Britt (Louis parmi les spectres), Karine Gottot et Maxime Cyz (Les Dragouilles en vacances).
Les adolescents pourront échanger avec Alex A,le créateur de l’Agent Jean, héros de bande-dessinée gaffeur qui agit dans l’ombre pour sauver le monde. « Alex A se déplace toujours en pyjama, les jeunes l’adorent », sourit Happie Testa.
À l’origine de cette ouverture à la littérature française, la propriétaire de la librairie Mosaïque est heureuse de concrétiser un projet qui lui tenait à cœur : offrir aux écrivains une vitrine d’envergure à Toronto. « À part le salon du livre de la ville et les salons régionaux, il n’y a pas vraiment d’événement grand public mettant en valeur ces auteurs, dit-elle. Ma proposition a reçu une réponse enthousiaste. J’ai mis les éditeurs en contact avec les organisateurs du festival l’année dernière et tout est allé vite. »
Cette 28e édition sera marquée par la présence de Stéphane Larue (Le plongeur) et Daniel Grenier (L’année la plus longue). Le lauréat du Prix des libraires pour son premier roman et la gagnant du Prix littéraire des collégiens animeront ensemble une table ronde sur le thème « Voyager dans le temps ».
Lauréats du Prix Trille Or qui fête ses 30 ans d’existence, les auteurs de fiction Didier Leclair (Toronto, je t’aime), Claude Forand (Un moine trop bavard), Jean-Luc Bélanger (Ski, Blanche et avalanche), Michèle Matteau (Passerelles) et la doyenne de la littérature franco-ontarienne Marguerite Andersen (La mauvaise mère) ont confirmé leur participation.
Au chapitre fiction encore, on comptera la Torontoise Louise Tremblay-d’Essiambre (Une simple histoire d’amour), le Manitobain Jean Boisjoli (La mesure du temps) et Michel Noël (Le pensionnat). Avec à son actif une centaine d’œuvres, ce Québécois d’origine amérindienne a consacré sa vie à faire la promotion des riches cultures des peuples autochtones.
Il fera l’objet d’une présentation, de même que Chrystine Brouillet (À qui la faute?) célèbre pour sa série Maud Graham, et Monia Mazigh (Du pain et du jasmin) connue pour son combat pour faire libérer son mari, Maher Arar, et son engagement dans la Coalition pour la surveillance internationale des libertés civiles.
Photo : Lectures et tables rondes ponctueront la programmation francophone.