Une bonne nouvelle pour ceux qui ont été mis à pied : le programme de deuxième carrière, géré par Emploi Ontario, fournit un appui financier aux demandeurs d’emploi qui souhaitent faire une formation pour apprendre un métier en demande. Le gouvernement fournit une aide financière qui peut aller jusqu’à 28 000 $. Cette somme peut être allouée aux paiements des droits de scolarité, des frais de subsistance et du transport.
Choisir le métier et la formation adéquate est particulièrement important. Emploi Ontario, qui valide en dernier lieu la participation au programme, fournit une liste d’activités professionnelles en forte croissance. Conducteurs de camions, techniciens en chauffage et climatisation, coiffeur, radiologues, etc. sont parmi ces métiers. Toutefois, les demandes de formation peuvent concerner des professions qui ne sont pas dans la liste, à la condition que le candidat démontre qu’il existe de véritables débouchés.
Les secteurs en forte pénurie de main-d’œuvre seront privilégiés, la santé et le transport par exemple. Outre l’emploi visé et la faisabilité financière du projet, d’autres critères seront vérifiés. Le candidat devra démontrer la réalité de sa recherche d’emploi, sa motivation et sa connaissance du nouveau métier. La réponse finale pour le financement dépendra également du profil de carrière et d’éducation du participant.
Travailler au projet de réorientation de carrière est une étape nécessaire du processus. C’est ce que Robert Bankat, demandeur d’emploi et candidat au programme de deuxième carrière, explique : « J’ai demandé à mon conseiller en emploi : quelle est la formation qui va me permettre de trouver un emploi le plus rapidement possible? Puis, on a regardé les professions en demande. J’ai éliminé les formations trop longues et j’ai choisi le transport routier. Je suis allé personnellement dans différentes écoles et collèges qui offraient la formation que je voulais afin d’obtenir des devis. C’est nécessaire pour le dossier de demande. Là, j’ai passé des tests et des entretiens préalables avec des employeurs potentiels. J’ai vraiment le sentiment d’avoir la maîtrise de ma carrière. »
Une autre candidate, Kiran Jikhou, bénéficiaire du programme depuis l’été, parle du processus : « Je cherchais un emploi. On m’a parlé de cette opportunité. J’étais dans le domaine de la santé avant de venir au Canada. Ici, je ne pouvais pas trouver de postes dans mon métier ou je ne pouvais pas exercer sans un permis de l’Ontario. Alors, j’ai cherché un métier connexe d’aide aux personnes. J’ai fait une évaluation de ma demande et ça a marché ». Elle ajoute : « Le gros avantage, c’est qu’on n’a pas à rembourser les frais de la formation. »
L’emploi en Ontario est encore fragile. S’il s’améliore légèrement, les licenciements continuent dans les secteurs manufacturiers ou de la grande distribution par exemple. Le programme de deuxième carrière permet d’adapter la main-d’œuvre aux réalités économiques. Nouveau départ, nouvelle chance, 74 % des étudiants trouveraient un travail dans l’année qui suit la fin de la formation.