Richard Caumartin
Le Club Richelieu Toronto (CRT) invitait la communauté à la Place Saint-Laurent le 29 novembre pour sa troisième dégustation de vins animée par Michel Brochu, un dégustateur agréé. Cette fois-ci, l’animateur présentait quatre différentes bouteilles de Beaujolais.
Après le mot d’accueil de la présidente du CRT, Colombe Beauregard, M. Brochu a fait un bref historique de la provenance du Beaujolais, une viniculture qui date de l’époque romaine. Le terroir se trouve dans le sud de la France, au nord de Lyon. « Le Gamay est le cépage rouge permis pour la production du Beaujolais et les blancs sont élaborés avec le Chardonnay, mais ils ne sont pas exportés », explique-t-il.
Il a raconté l’histoire de la famille Duboeuf, qui produit des vins en Beaujolais depuis quatre siècles, dont Georges Duboeuf qui a fondé sa maison de négociant en 1964. « Surnommé le Pape du Beaujolais en raison de son inlassable promotion des vins de Beaujolais, il a gagné la confiance de plus de 300 vignerons et produit des vins de qualité en utilisant les plus récentes techniques. Il produisait 12 millions de bouteilles par année et est décédé en 2020 à l’âge de 86 ans », indique-t-il.
Quant au Beaujolais Nouveau, c’est également Georges Duboeuf qui en est le grand promoteur. « Chaque région a sa fête des vendanges et en Beaujolais, le vin primeur est lancé le 15 novembre et sa promotion donne naissance à une furie internationale à partir de 1984 », raconte M. Brochu. En Ontario, la Société des alcools (LCBO) a cessé d’importer le Beaujolais Nouveau après la pandémie de la COVID.
Après cet exposé sur le sujet, les Richelieu ont servi divers types de Beaujolais pour que l’auditoire, en majorité des résidents de Place Saint-Laurent, puisse goûter aux différentes arômes, à commencer par le Beaujolais générique qui est toujours disponible à la LCBO.
« Il se démarque avec ses arômes de fruits rouges mûrs et des tanins légers », note le dégustateur.
La deuxième bouteille était le Beaujolais-Villages, un vin fleuri avec prunes et fruits confits qui accompagne à merveille le saumon grillé et le poulet. La troisième était le Brouilly, du Domaine d’Argenson qui « offre des saveurs de fruits sauvages, de poivre blanc avec une pointe de minéralité », conclut Michel Brochu. La dégustation de ces vins était accompagnée de tranches de pain baguette et de fromages. Le dernier vin était le Saint-Amour de la réserve des Pierres, l’une des appellations les plus petites et les plus septentrionales du Beaujolais.
Cet atelier sur le Beaujolais s’est terminé avec le tirage d’une bouteille de vin et d’une encyclopédie des animaux comme prix de présence.
Photo : Michel Laverdière verse du Beaujolais aux résidents de Place Saint-Laurent.






