Richard Caumartin

Depuis la construction de son théâtre, l’Alliance française de Toronto (AFT) s’est imposée comme le principal diffuseur culturel francophone de la Ville reine. L’organisme continue de marquer la scène torontoise par une programmation riche et diversifiée, à l’image de l’exposition immersive, pédagogique et écoresponsable Le Monde sans fin, présentée jusqu’au 15 août. L’expérience interroge notre rapport à l’énergie et au climat, dans un contexte où ces enjeux prennent une importance croissante.

C’est dans cet esprit d’ouverture et de réflexion que l’AFT a récemment dévoilé sa programmation 2025-2026. Une saison qui, selon Cynthia-Laure Etom, promet de faire voyager le public à travers « les arts et cultures francophones » et de susciter « découvertes, émotions et rencontres surprenantes ».

La saison s’ouvrira le 13 septembre avec la grande réouverture du théâtre Spadina. Pour l’occasion, le Quiet Quintet rendra hommage au trompettiste Kenny Dorham avec Les légendes du Hard Bop, un spectacle qui mettra en lumière l’influence marquante de cet artiste sur l’évolution du jazz.

Dans la galerie, l’exposition Art et science : Exploration – Visualisation – Représentation de Sylvain Baruchel sera présentée du 20 septembre au 18 octobre. Enseignant, chercheur et médecin, M. Baruchel propose une série de sculptures et d’objets d’art qui entremêlent les langages artistiques et scientifiques, invitant à un dialogue aussi rigoureux que poétique.

Le cinéma occupera aussi une place de choix, avec la projection d’Un métier sérieux de Thomas Lilti le 11 septembre, suivie de Si le vent tombe de Nora Martirosyan le 25. Deux œuvres dramatiques qui explorent à leur manière les tensions humaines et sociales.

Parmi les moments forts de la saison, le concert Carnet de soie, de la Perse à la Mongolie, réunira les musiciennes UUriintuya Khalivan et Sadaf Amini. Originaires respectivement de Mongolie et d’Iran, elles se sont rencontrées à Montréal et livrent un spectacle où les traditions se fondent dans une recherche musicale contemporaine empreinte de finesse.

Le 18 octobre, le public pourra vibrer au rythme de la musique traditionnelle québécoise avec le groupe Le Diable à cinq, une soirée festive rendue possible grâce au soutien du Bureau du Québec à Toronto. Puis en novembre, le documentaire Il était une fois Michel Legrand retracera la vie du célèbre compositeur et lauréat de trois Oscars.

Le 4 décembre, place au long métrage La Passion de Dodin Bouffant, une histoire d’amour et de gastronomie centrée sur Eugénie, une cuisinière exceptionnelle au service d’un épicurien légendaire. Quelques jours plus tard, du 6 au 19 décembre, l’exposition Entre la mer et le ciel de Jacques Descôteaux prendra le relais dans la galerie. Originaire de Saint-Jean-sur-Richelieu, l’artiste s’inspire de paysages nordiques et de ses voyages à travers l’Europe et l’Ouest canadien.

La saison se conclura le 13 décembre avec le groupe québécois Manela. Menée par la violoniste Marie-Neige Lavigne, la formation présentera son quatrième album Éphémère, un métissage audacieux de jazz, folk, rock et musique de chambre. Tout au long de l’automne, des conférences en ligne viendront compléter cette programmation dense et raffinée.

Pour découvrir la programmation complète et obtenir un aperçu de ce que réserve 2026, le site alliance-francaise.ca/fr est la porte d’entrée idéale.

Photo (Crédit : Zolen Jolene) : Le lancement de la saison culturelle de l’Alliance française