Brefficacité! S’il fallait inventer un mot pour qualifier le protocole d’entente signé entre le Centre francophone du Grand Toronto (CFGT) et Centres d’Accueil Héritage (CAH) le 7 octobre dernier dans les locaux de Place Saint-Laurent c’est bien celui-là, une concaténation des mots « bref » et « efficace ».

En effet, en 25 minutes montre en main, le pacte fut scellé! Un pacte où il est question d’une union visant à consolider le partenariat entre ces deux entités et faire converger leurs services et leurs ressources, et ce, afin de répondre aux besoins des aînés francophones dans le contexte actuel d’inquiétude liée à la modification des services de santé en Ontario.

Une vision que partage largement Florence Ngenzebuhoro, directrice générale du CFGT. « La constitution des deux institutions en équipe pour appuyer la transformation du système de santé est un modèle de valorisation de nos expertises mutuelles dont nous sommes fiers et qui – au-delà de CAH et du CFGT – profitera à la communauté franco-ontarienne partout en Ontario », déclare-t-elle.

De son côté, Colette Raphaël, présidente du conseil d’administration de CAH, juge que « ce protocole n’est qu’une façon de rendre officiel ce qu’on faisait déjà dans les coulisses », et l’historique de la collaboration existante entre le CFGT et CAH lui donne raison.

Par ailleurs, sur le terrain, cette union que les responsables des deux organismes francophones espèrent synergique va se matérialiser par davantage d’activités, de projets et de programmes communs au bénéfice des aînés francophones de la région du Grand Toronto.

Une force de proposition donc, mais pas que, puisque l’entente envisage également de créer de nouvelles équipes de Santé en Ontario ainsi que d’apporter des changements dans les services dans ce secteur, de façon à permettre un meilleur accès aux aînés et leurs proches aux services en français.

Reste à espérer que le célèbre dicton « l’union fait la force » s’appliquera à ce mariage de raison, car plus que jamais, les défis à relever sont grands, à l’image du déficit notoire du nombre des lits de soins de longue durée dédiés à la population franco-ontarienne.

PHOTO – De gauche à droite : Barbara Cerrarelli et Colette Raphaël (CAH) ainsi que Jean-Luc Bernard et Florence Ngenzebuhoro (CFGT).

SOURCE: Soufiane Chakkouche