De magnifiques portraits provenant de la collection chinoise du Musée royal de l’Ontario seront exposés dans la Galerie Herman Herzog Levy à partir du 18 mai Le Métropolitain
Le Musée royal de l’Ontario (ROM) continue d’accueillir des expositions d’une grande beauté dans sa Galerie Herman Herzog Levy. Il présentera, du 18 mai 2013 au 23 février 2014, Visages du passé : Portraits chinois des dynasties Ming et Qing (1368-1911), une série de portraits provenant de sa collection réputée d’art d’Extrême-Orient.
L’exposition, qui mettra en lumière un aspect souvent négligé – mais fort important – de la culture et de l’art chinois, présentera des portraits fascinants, aussi bien par leurs détails que par leur symbolisme intrinsèque.
Les 25 oeuvres exposées – certaines de grandes dimensions – seront accompagnées d’objets (vêtements, ornements, etc.) choisis avec soin parce qu’ils ressemblent à ceux figurant dans les peintures. Selon la commissaire de l’exposition, Mme Ka Bo Tsang, conservatrice adjointe en art pictural chinois au ROM, « le portrait est un moyen de rendre hommage à des gens que nous connaissons ou qui nous sont inconnus. Les portraits et les objets personnels présentés dans l’exposition nous permettent de mieux comprendre le passé du peuple chinois, ses aspirations et ses valeurs morales. »
Visages du passé présente aussi bien des portraits traditionnels chinois que des peintures témoignant de l’influence occidentale sur les techniques picturales chinoises. On y explore la notion d’hommage aux défunts, les raisons ayant motivé une commande de portrait ainsi que les techniques utilisées par les peintres pour répondre aux attentes de leurs clients.
Les peintures exposées, réalisées sur papier ou sur soie, représentent des gens de toutes les classes de la société aux époques Ming et Qing : lettrés, fonctionnaires, femmes et hommes âgés, membres de la famille impériale, officiers de l’armée, une mère et ses deux jeunes fils, un père et son fils d’âge adulte, ainsi que plusieurs membres d’une même famille. Chaque oeuvre rend compte du statut social du sujet, notamment par ses vêtements. Si le public peut s’attendre à y trouver des renseignements intéressants sur la vie des sujets – et, ainsi, à mieux comprendre et apprécier les oeuvres et les personnes représentées –, il apprendra peu de chose sur les artistes, dont on ignore bien souvent le nom.
Les oeuvres remarquables abondent dans cette exposition, notamment Le Portrait du vieux maître Jing, réalisé pour célébrer sa toute nouvelle nomination à un poste situé dans une ville grouillante d’activité; Le Portrait d’un fonctionnaire de quatrième rang, une huile sur papier – deux matériaux rarement utilisés ensemble aussi bien en Occident qu’en Chine; et le Portrait de Yang Moulin, un exemple classique comportant toutes les caractéristiques du portrait d’ancêtre sous les Ming.
L’exposition Visages du passé : Portraits chinois des dynasties Ming et Qing (1368-1911) est comprise dans le billet d’entrée au Musée. Les visiteurs sont invités à s’attarder dans les salles voisines consacrées à la Chine (peinture, sculpture, architecture et art sacré) pour enrichir l’expérience qu’ils auront vécue dans la Galerie Levy.
Photo : Portrait d’un fonctionnaire de 4e rang