À la fin de 2020, la demande pour les sapins de Noël était en hausse. Une petite lueur de festivité durant un temps des Fêtes moins qu’idéal. Les Torontois se sont consolés à l’aide de cette tradition festive à l’odeur de conifère réconfortante.

Les fermiers qui se consacrent à la culture des arbres de Noël s’attendaient à cette croissance de la demande sans pouvoir trop y faire. Un conifère peut prendre de 8 à 12 ans avant d’atteindre sa maturité et donc le nombre de sapins récoltés pour le temps des Fêtes, chaque année, est limité au nombre d’arbres plantés il y a 12 ans.

De plus, ceux-ci requièrent un entretien régulier pendant les années de croissance. Il faut les transplanter, les tailler et les fertiliser correctement en lien avec leur étape de vie changeante. Plusieurs producteurs ayant de grandes fermes utilisent de l’herbicide à la base des sapins pour que ceux-ci restent libres d’herbes et soient facile d’accès, mais ceux qui ont des fermes de 100 acres ou moins peuvent s’en passer.

Les fermiers de conifères rassurent qu’il ne faut pas trop s’inquiéter que l’on coupe des arbres pour un usage de quelques semaines. Ces arbres sont expressément cultivés pour cette utilisation sur des terres secondaires, inutiles à l’agriculture. Chaque année, au moins une nouvelle graine est plantée pour chaque arbre abattu, donc le nombre d’arbres ne diminue pas. Ces ferme-forêts qui possèdent 12 ans de terres de sapins créent même un habitat naturel pour la faune locale.

À Toronto, le ramassage des sapins se fait par le biais de la collecte des déchets municipale pendant le mois de janvier. Ces sapins, qui sont recyclés à des fins plus utiles aux sites d’enfouissements, sont réduits en copeaux de bois que la Ville pourra utiliser dans ses aménagements de terrains publics.

Les arbres déchiquetés en paillis serviront de couche arable aromatique au-dessus des déchets de jardin au dépotoir en aide au processus de compostage. Ils contiennent du carbone, essentiel à un compostage sain. Les citoyens peuvent aussi se procurer les copeaux gratuitement pendant les diverses journées communautaires environnementales à un des sept dépotoirs de Toronto. Celles-ci débuteront en avril 2021.

Autre possibilité : certaines fermes acceptent les dons de conifères pour le bonheur de leur bétail. Les chèvres en particulier semblent mâchouiller un sapin périmé avec beaucoup de plaisir.

SOURCE – Élodie Dorsel