L’économie ontarienne est en bonne santé

Pierre Cléroux annonçait les prévisions de la BDC

Le Club canadien de Toronto accueillait ses membres le mardi 13 décembre pour son déjeuner d’affaires de Noël et de fin d’année. Le conférencier pour ce déjeuner était Pierre Cléroux, vice-président, recherche et économiste en chef de la Banque de développement du Canada (BDC) depuis 2012.

Son allocution portait sur les plus récentes prévisions économiques de la BDC et la situation de l’économie canadienne et ontarienne. M. Cléroux a pour responsabilité de fournir des analyses et des conseils économiques à l’équipe de direction de la BDC et de faciliter l’interprétation des tendances économiques et de leur incidence sur les entreprises.

D’entrée de jeu, il a projeté sur un grand écran une vidéo faisant la promotion des services de la BDC. Il a expliqué qu’il n’était pas en terrain inconnu au Club canadien, lui qui a commencé sa carrière à Toronto. À l’époque, il participait activement à la vie francophone de la métropole. Puis, il s’est lancé dans le vif du sujet de sa présentation, l’économie.

« Nous sommes présentement dans une période de croissance économique et l’Ontario performe très bien depuis quelques années, explique l’économiste. Tout semble indiquer que l’économie mondiale prendra de la vigueur en 2017, ce qui est rassurant pour les marchés financiers. »

Il a aussi indiqué qu’il y a trois régions qui ont plus d’impact sur l’économie canadienne, dont la Chine où les salaires augmentent à un rythme de 15 % par année. Puis, il y a l’Europe où il existe une incertitude depuis que le Royaume-Uni s’est retiré de l’Union européenne, et qui représente 20 % de son économie. Et, bien entendu, les États-Unis où l’emploi augmente constamment depuis la récession de 2009 et dont le taux de chômage se situait à 4,6 % en novembre, le taux le plus bas depuis 2007.

Les membres du Club Canadiens

« En 2015, la vente automobile a connu un niveau record, ce qui est de très bon augure pour le marché canadien qui exporte beaucoup de véhicules et de pièces chez nos voisins américains, ajoute M. Cléroux. Avec l’élection de Donald Trump, les accords de libre-échange sont devenus un grand débat et l’industrie automobile est un secteur qui serait grandement affecté par des changements ou de nouvelles restrictions.

« M. Trump veut réduire le déficit commercial, mais ce n’est pas avec le Canada qu’il va réussir à le faire, mais plutôt avec la Chine, qui possède un solde commercial de 367 milliards $ avec les États-Unis. »

Le conférencier a également expliqué que l’offre mondiale de pétrole est plus équilibrée que par le passé par rapport à la demande. Le prix du pétrole devrait remonter rapidement.

« La croissance en Ontario a été forte au cours des trois dernières années (2,6 % en 2016) et cela est directement lié à l’exportation internationale de pièces et véhicules automobiles (13,9 % en 2016), le secteur de la foresterie et des produits en bois (croissance de 16,1 % depuis janvier 2016) et de la remontée du secteur manufacturier. La croissance du PIB réel anticipée en 2017 est de 2,3 % en Ontario, soit la plus élevée de toutes les provinces canadiennes », a conclu Pierre Cléroux.