Créé en 1953, le Réseau des écoles associées de l’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO) est constitué de près de 12 000 écoles dans 182 pays. Une centaine d’établissements scolaires se sont vu octroyer ce « label » au Canada.
Particulièrement dynamique et novateur, ce réseau rassemble des institutions éducatives partout dans le monde autour d’un objectif commun : élever les défenses de la paix dans l’esprit des enfants et des jeunes.
Cette mission s’inscrit à travers différents mandats, dont l’éducation autochtone et la réconciliation; la sensibilisation à la lutte contre les changements climatiques; l’éducation à la citoyenneté mondiale; et les enjeux mondiaux du développement durable.
Autant de sujets et thématiques qui font particulièrement sens au Canada et confèrent un réel rayonnement à ce réseau. En effet, les élèves des écoles membres réfléchissent aux défis mondiaux que sont la paix, l’action pour le climat ou encore la diversité culturelle, tout en contribuant à la transmission de ces valeurs dans leurs propres communautés.
Le journal s’est entretenu avec le directeur de l’École élémentaire La Mosaïque de Toronto, candidate à cette labélisation.
À la question des raisons qui ont concouru au lancement de cette démarche, Patrice Labelle, directeur de La Mosaïque, a indiqué que le processus était « déjà bien engagé avec le programme de la certification éco-écoles, mais nous souhaitions aller plus loin et accroître le leadership de nos élèves en nous joignant à la mission de paix de l’UNESCO ».
S’agissant de l’apport d’une telle labélisation et de la plus-value académique qu’elles apporteraient à la communauté scolaire francophone de Toronto et de sa périphérie, Patrice Labelle s’est voulu particulièrement enthousiaste, précisant que « les élèves feront de nombreux apprentissages et de nombreuses prises de conscience à travers des projets authentiques réalisés en français où ils vivront les valeurs de l’UNESCO ».
« Nous croyons que des élèves plus empathiques et engagés se soucieront davantage des autres et de leurs réalités et contribueront à bâtir un monde meilleur. Par ailleurs, la communauté francophone en milieu minoritaire fait également face à ses propres défis et a grandement besoin d’une relève engagée et qui sait travailler en équipe pour trouver des solutions.
« Enfin, fort du développement d’une sensibilité accrue à l’autre, appuyé de la pensée critique, nos élèves sauront se questionner et acquérir une pensée qui les amènera à passer à l’action. C’est l’équilibre entre savoir, vouloir et pouvoir; seul on avance, mais ensemble on va plus loin. »
Concernant le calendrier final de cette labélisation, M. Labelle a indiqué « qu’une école candidate doit participer activement au réseau provincial (réunions) et élaborer un plan d’action qui sera documenté avec les initiatives et les projets accomplis par les élèves, mais également leur communauté.
« Cette documentation constituera le rapport annuel qui à la fin de l’année scolaire sera présenté à la coordinatrice provinciale et nationale du réseau des écoles associées. Cette période probatoire peut durer une année ou deux avant d’obtenir le statut d’école UNESCO », conclut le directeur.
Bonne chance à l’école La Mosaïque du Conseil scolaire Viamonde dans sa quête d’intégration à ce réseau d’excellence. C’est une véritable opportunité pour les élèves et une vitrine universelle de la francophonie en terre canadienne.
SOURCE – Stéphane Lucky
PHOTO – École élémentaire La Mosaïque