Être le meilleur, être le premier, être parfait. Dans une société où la culture majoritaire promeut des valeurs qui entraînent la moitié de la ville à Goodlife à la sortie du travail (pour cultiver ce corps qui ne saurait être imparfait, car ne dit-on pas un esprit sain dans un corps sain?), il est parfois difficile de parler de sujets sensibles qui, pour autant, touchent bien l’intégralité de la population.
On parle ici de santé mentale. Entendons bien santé. Pourtant, à l’annonce du terme, les premières pensées sont – à l’inverse de l’idée de santé – folie et autre hôpital psychiatrique.
Pourtant si des pathologies mentales lourdes sont à traiter avec justesse, la santé mentale concerne tout simplement notre état psychologique qui, au fil de la vie, fluctue avec ses hauts et ses bas.
C’est pour discuter d’enjeux de santé mentale qu’Action Positive VIH/SIDA proposait un atelier sur le sujet en partenariat avec l’organisme de santé Reflet Salvéo.
Des enjeux importants pour l’auditoire d’Action Positive pour qui le VIH a des impacts directs sur la santé mentale, observait l’un des participants, pouvant être à la fois une source de stress, mais également d’isolement.
Discuter de ses humeurs, de ses sentiments, de ses peurs, de ses mécontentements et libérer la pression est l’enjeu du petit cahier Détecteur d’humeur, imaginé par Reflet Salvéo dans le cadre de sa campagne de sensibilisation à la santé mentale et présenté aux participants de l’atelier organisé le mercredi 19 octobre. Une façon originale d’adresser ce sujet de société.
Maladie mentale
Si le terme dépression sonne comme très vilain, l’état touche pourtant un adulte sur huit au Canada (source : Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) sur la Santé mentale, 2012, Statistique Canada).
Il est intéressant de noter qu’il est souvent plus facile de parler de souffrir d’une maladie physique que d’une maladie mentale. Pourquoi? Est-ce parce que l’idée induit une notion de faiblesse dans l’imaginaire humain?
Une personne déprimée est une personne qui manque de volonté. Faux, dénonce la petite cocotte, second outil de sensibilisation présenté durant l’atelier, qui fait la peau aux mythes et fausses vérités une bonne fois pour toutes, on l’espère.