Le Métropolitain

La rivière Mud, une rivière cachée qui coule sous nos pieds

Qui connaît vraiment bien sa ville? On passe tous les jours devant un bâtiment sans savoir ce qu’il abrite, devant une statue sans prêter attention à ce qu’elle représente, devant un musée, sans y avoir jamais été. La Société d’histoire de Toronto (SHT) tâche d’y remédier en organisant pendant la saison estivale des visites guidées ou historitours depuis quelques années.

Le dimanche 17 juin avait lieu celui sur la rivière Mud animé par Nicole Baboulène et son mari Pierre Tacq. Résident du quartier de Lytton, le couple s’est intéressé il y a quelques années à son environnement et a découvert quelque chose de fascinant. Près des rues Eglinton et Yonge passe la rivière Mud, un cours d’eau que l’on ne voit pas. C’est normal puis qu’il s’agit d’une rivière souterraine comme de nombreuses autres rivières torontoises. Elles sont surnommées les « lost rivers » (rivières perdues).

À ses débuts, la Ville reine était très marécageuse. Le lac Ontario arrivait au niveau de la rue Bloor et certains endroits étaient inhabitables. Pour construire, il a donc fallu faire des aménagements et enterrer des rivières. Qui aurait cru qu’en se promenant dans le quartier de Lytton, il y avait la rivière Mud qui coule sous terre? Elle passe sous les maisons, les jardins, la rue, les clubs de loisirs pour se jeter dans la rivière Don près des Brick Works.

On l’entend à peine et pourtant, elle est bien là! Le petit groupe s’est donc promené et a découvert les puits fluviaux qui ressemblent à des bouches d’égout. En se penchant, on entend le bruit de la rivière qui coule. La rivière Mud, qui commence près de l’ancien aéroport de Downsview, a été canalisée dans les années 1910, au moment de l’urbanisation de la ville, dans de gros tuyaux qui étaient parfois en terre et dont M. Tacq a montré une photo.

Au début de la visite, Nicole Baboulène avait indiqué qu’elle avait peu de choses à dire, car il n’y avait pas de recherches sur ce sujet et pourtant, l’ancienne enseignante à la Toronto French School a fait une visite intéressante et étonnante, mélangeant histoire et géographie.

 

PHOTO: Le petit groupe est attentif aux explications de Nicole Baboulène.

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