Quoi de mieux pour vous mettre du baume au cœur que de goûter à des bons macarons en cette journée froide du 20 mars et alors que le printemps tarde à pointer du nez à Toronto? Ce petit gâteau tout rond fait à partir d’amandes pilées, de blancs d’œufs et de sucre semblent faire les délices de nos concitoyens. Pour le rendre encore plus succulent, on l’agrémente d’une multitude de parfums. Ce jour-là, la pâtisserie Le Dolci offrait à ses clients des macarons au chocolat belge, à la vanille, au caramel salé, à la fraise et au miel.

Ce petit délice serait apparu au Moyen Âge en Italie. Comme que ce fut souvent le cas dans le domaine des arts de la table, les Italiens l’auraient fait ensuite connaître aux Français durant la Renaissance. On raconte que Catherine de Médicis en raffolait. Aujourd’hui, la petite merveille fait rage à Paris, Londres et New York.

« On en vend apparemment 80 000 par jour à Paris! Cette une nouvelle mode depuis deux ou trois ans. Je pense que les gens associent ce joli petit gâteau au romantisme ou à la période victorienne », affirme Lisa Sanguedolce, propriétaire de la pâtisserie Le Dolci. Selon elle, l’engouement que le public semble vouer au macaron peut s’expliquer par sa petite taille, son goût et ses couleurs vives.

« J’ai appris qu’on faisait la journée du macaron à New York. On l’organise en France depuis environ huit ans. J’ai alors décidé de faire la même chose à Toronto », confie Michel Firanski, Montréalais d’origine, organisateur du festival et propriétaire de la pâtisserie La Bamboche. Depuis, cette pratique s’est étendue à Vancouver, à Québec, en Australie et même au Mexique.

Pour cette seconde édition, une vingtaine de pâtisseries torontoises participent à l’événement. Le principe est simple, chaque pâtissier confectionne ses propres macarons en utilisant les recettes de son choix et son imagination. Un quart des profits pour tous les macarons vendus, en plus de celui offert gracieusement par chaque pâtisserie, sont directement remis à Red Door Family Shelter, un organisme qui vient en aide aux familles sans logis dans la Ville reine.

« Je suis ravi car la plupart des pâtissiers travaillent tous ensemble le 20 mars, se réjouit d’ailleurs Michel Firanski. Nous avons choisi une petite œuvre de bienfaisance qui fait un excellent travail auprès des familles au sein de notre communauté. » Chaque année, l’organisme apporte son soutien à plus de 500 familles qui se retrouvent sans abri. Lisa Sanguedolce est aussi sensible à cette cause et fait remarquer que deux refuges sont justement situés non loin de sa pâtisserie.

C’est le macaron au caramel et au sel de mer, alliant à la fois le sucré et le salé, qui semble le plus gagner les faveurs des Torontois. Quant à Michel Firanski, c’est le macaron à la lavande qui remporte la palme. Et vous, quelle sorte de macaron semble comme par enchantement fondre sous votre langue?

Photo : Stephen Nason, chef pâtissier à La Bamboche et Michel Firanski, organisateur du festival