La campagne pour élire le prochain maire de Toronto est officiellement lancée, avec un certain nombre de candidats de haut niveau qui se bousculent pour s’établir en tête dans une course déjà très prisée. De nombreux candidats à la mairie sont venus à l’hôtel de ville le lundi 3 avril pour déposer leurs documents de candidature, donnant le coup d’envoi de leur campagne en vue de l’élection partielle du 26 juin.

Les candidats de haut niveau qui ont officialisé leur candidature comprennent l’ancienne ministre libérale provinciale de l’Éducation Mitzie Hunter, les conseillers municipaux Brad Bradford et Josh Matlow, l’ex-conseillère Ana Bailao et l’ancien chef de la police de Toronto Mark Saunders.

L’élection partielle très disputée survient après la démission surprise, en février, de John Tory, qui avait été réélu à l’automne dernier. M. Tory a admis avoir eu une liaison avec un membre de son personnel.

La période de mises en candidature pour la course à la mairie se terminera le 12 mai. Le vote par anticipation sera offert du 8 au 13 juin, et l’élection partielle elle-même est prévue pour le 26 juin.

Zac Spicer, professeur agrégé à l’Université York, a souligné que les candidats disposent d’un court délai pour améliorer leur profil de campagne. Il prévoit une vague d’annonces politiques dans les prochains jours, alors que les nombreux candidats chercheront à se définir dans le lot et à définir leurs adversaires.

« Le compte à rebours est officiellement lancé. Les choses vont évoluer très rapidement au cours des prochaines semaines », a mentionné M. Spicer. Le professeur s’attend à ce que, durant la première partie de la campagne, les candidats s’attaquent à ceux qui partagent un programme politique similaire au leur, afin de tenter de réduire le nombre de candidats.

« Si vous êtes un candidat dans cette course, vous voulez un adversaire direct. Vous ne voulez pas que votre vote soit divisé en six parties différentes », a-t-il expliqué.

Les candidats ont fait part de leurs priorités, le 3 avril dernier. De nombreux débats risquent de tourner autour de la sécurité dans les transports en commun et des déficits budgétaires liés à la pandémie.

Toronto fait face à un écart de près de 1,5 milliard $ entre ses budgets 2022 et 2023, en grande partie à cause de la perte de revenus des transports en commun et de l’augmentation du coût des refuges, sans que les récents budgets fédéral et provincial aient promis de renflouer les coffres de la ville.

Le lundi 3 avril, en après-midi, plus de 20 personnes s’étaient déjà portées candidates dans cette course à la mairie. L’ancien chroniqueur du Sun Anthony Furey et l’ancien conseiller municipal Giorgio Mammoliti ont aussi rempli les documents nécessaires pour se lancer dans la course.

Source : La Presse canadienne