Cinéfranco présente du 4 au 15 novembre la 25e édition de son festival annuel de films grand public en mode hybride, en ligne et aux cinémas Hot Docs Ted Rogers et Cineplex Scotiabank.
« La francophonie se conjugue à l’international, au national et au local dans le but fédérateur d’inclure la riche diversité qui caractérise nos communautés principalement torontoises et ontariennes, déclarait la fondatrice et directrice artistique et générale de Cinéfranco, Marcelle Lean lors du lancement le 4 novembre au cinéma Hot Docs Ted Rogers. La programmation percutante touche à des films de brûlante actualité qui fera les délices du grand public et provoquera bien des discussions. »
Elle a souligné lors du cocktail d’ouverture qu’elle dédiait cette 25e édition à la mémoire de son bon ami Bernard Lecerf. « Nous avons tous été cruellement attristés par la perte plus tôt cette année de Bernard Lecerf dont le dévouement exemplaire a enrichi Cinéfranco. Cette 25e édition est pour toi, Bernard, en reconnaissance à la suprême qualité de ta contribution professionnelle et humaine sur tous les plans. »
Cette réception a été suivie de la projection du film Tourner pour vivre, un voyage cinématographique inédit avec le réalisateur, producteur et scénariste Claude Lelouch. Le réalisateur Philippe Azoulay a filmé Claude Lelouch pendant sept ans. Son documentaire fait partager la passion inaltérable du cinéaste de 84 ans.
« Claude Lelouch, il y a ceux qui l’aiment et ceux qui le détestent, souvent pour les mêmes raisons : ses histoires aux sentiments grandiloquents, sa foi optimiste dans la vie et le hasard, ses aphorismes qui tournent parfois à l’autocitation », raconte M. Azoulay.
Son documentaire, fruit de sept années passées dans les pas du réalisateur d’Un homme et une femme, respire l’admiration. Il le suit sur les plateaux de tournages des films Salaud on t’aime, Un plus une et Les plus belles années d’une vie où Claude Lelouch organise le chaos, « seul à même selon lui de produire l’étincelle chez ses acteurs qui, comme Johnny Hallyday, Jean Dujardin ou Sandrine Bonnaire, le suivent dans sa folie contagieuse ».
Il travaille sur plusieurs scénarios à la fois et a déposé une centaine de projets de films au Centre national du cinéma et de l’image animée, soit trois à quatre tous les ans. « Je vais mourir en n’ayant pas réalisé la moitié de mes histoires. Un homme libre décide de la date de sa mort, il n’est pas impossible que je décide de l’heure de mon départ », déclarait récemment Claude Lelouch. Tourner pour vivre est un voyage inédit, une aventure artistique, une expérience humaine et spirituelle avec un grand réalisateur français. Cinéfranco a réussi un bon coup avec cette première projection Nord-américaine.
Photo : Un cocktail a précédé la projection du film-documentaire Tourner pour vivre