Deux anciens présidents ont participé aux célébrations du 60e anniversaire du Club Richelieu Toronto (CRT), et deux autres ont envoyé un message d’encouragement pour l’occasion. Il s’agit d’abord de Raymond Charette qui a assumé la présidence de l’organisme de 2002 à 2004. Ce dernier a joint les rangs du Club en 1977 et est resté actif jusqu’en 2004, année durant laquelle il a dû arrêter pour des raisons de santé. Son père Alphonse Charette était également un membre du CRT.
Durant son mandat à la présidence, l’un de ses plus grands défis était de conserver les membres. « Dans les premières années, le CRT dépendait beaucoup des gens d’affaires québécois qui venaient travailler à Toronto pendant un certain nombre d’années mais retournaient en fin de carrière au Québec, raconte M. Charette. Le défi était de survivre et de conserver notre air d’aller avec un nombre toujours diminuant de Richelieu. La décision d’admettre les femmes dans notre club à l’époque en a été une importante et cruciale puisqu’elles ont beaucoup aidé à assurer la relève.
« Un autre défi était de continuer à présenter le concours oratoire et d’arriver avec de nouvelles initiatives pour aider au développement de la francophonie, ajoute M. Charette. Il faut comprendre que le CRT était, à mes premières années au Club, le centre des activités francophones à Toronto. Plusieurs organismes ont été mis en place grâce aux efforts des membres du CRT. Nous avons allumé plusieurs mèches dans la communauté et les francophones de Toronto en bénéficient aujourd’hui. Même l’école secondaire Étienne-Brûlé a pris naissance grâce à nos efforts. Le comité consultatif qui a œuvré à l’ouverture de cette institution scolaire était composé de six personnes dont cinq étaient Richelieu. Même chose pour le Club canadien de Toronto, la paroisse Saint-Louis-de-France et Centres d’Accueil Héritage. Nous avons été chanceux parce que nous avons eu d’excellents présidents, des gens extraordinaires qui ont tracé la voix pour les membres actuels. »
André et Claire Duclos ont, quant à eux et chacun leur tour, tenu les rênes du CRT en 1984-85, 1991-1992, et de 1996 à 1998. « Nous avons apprécié les rencontres avec des gens ayant l’intérêt de la francophonie en milieu minoritaire. Nous avons ri, plaisanté et pleuré avec des personnes de cœur, raconte le couple Duclos dans leur message envoyé au président actuel, Denis Rioux. Nous avons travaillé de concert pour rendre nos réunions intéressantes, pour préparer des soupers chaleureux, des conférences enrichissantes, des congrès fabuleux et tout cela avec vous. Nous nous sommes enrichis à votre contact. Nous avons apprécié l’effort des élèves participant à des concours oratoires et vu l’intérêt qu’ils portaient à la langue française. Tout cela grâce au Club Richelieu Toronto et à ses membres. Un grand merci et bon 60e anniversaire. Nous vous souhaitons longue vie remplie de petits et grands bonheurs. »
Puis il y a Germain Bourgeois, originaire du Nord ontarien, qui fait partie du mouvement Richelieu depuis 1972, année de son arrivée à Toronto. Il a présidé le CRT en 1979 et était présent avec quelques membres du Club de St. Catharines qu’il préside aujourd’hui. « C’est Richelieu Victorien Lapointe qui m’a parrainé à l’époque pour joindre les rangs du CRT. Le Club était en croissance et nous avions la chance d’y rencontrer des gens de toutes professions. Nous apprenions beaucoup à ces causeries et souvent, je faisais de nombreux kilomètres en voiture après des réunions pour le travail pour ne pas manquer ce rendez-vous bimensuel ces années-là. Les rencontres avaient lieu au Chalet Suisse et pour moi, cette participation aux soupers Richelieu m’a permis de développer ma personnalité. J’étais plutôt timide. Les amis Richelieu m’ont pris sous leur aile et m’ont fait confiance. J’ai participé à des congrès avec eux et ça m’a apporté une stabilité dans ma vie, quelque chose de très positif. Mon épouse m’a soutenu à 100 % dans ma vie
Richelieu. »
Président du Club Richelieu de St. Catharines pour un second mandat, M. Bourgeois est âgé de 80 ans et devrait passer le flambeau cette année. « Je suis chanceux d’avoir encore des capacités. Pour moi, mon expérience de la vie Richelieu a toujours été extraordinaire et les nombreux dons que nous avons faits pour la jeunesse francophone du Centre-Sud a été ma plus grande satisfaction. Que ce soit les bourses ou le concours oratoire, nous avons donné l’occasion à de nombreux jeunes d’exprimer leurs valeurs franco-ontariennes. Un grand merci à Pierre Gravel qui m’a motivé à mettre en place le concours d’art oratoire. Je lui dois beaucoup », conclut M. Bourgeois