Le samedi 30 janvier, L’Amicale, le centre communautaire francophone de la région de Durham, présentait au centre General Motors d’Oshawa une partie de hockey entre les anciens joueurs des Canadiens de Montréal et des Maple Leafs de Toronto. Les profits de cette rencontre étaient partagés entre L’Amicale et la Société Alzheimer de la région.
Parmi les participants à cette activité-bénéfice, plusieurs anciens joueurs francophones du côté des Canadiens dont Richard Sévigny, Gilbert Delorme, le nouveau retraité Francis Bouillon, Guy Carbonneau, Normand Dupont, Jocelyn Lemieux, Sergio Momesso et l’entraîneur pour le match, Yvon Lambert.
Du côté des Leafs, le gardien Mark Laforest (originaire de Welland), Dan Daoust et Daniel Marois. Deux francophones ont aussi été invités à jouer avec l’équipe des Canadiens ce jour-là pour vivre le rêve d’une vie, soit Jean Chartrand de St. Catharines et Louis St-Aubin d’Oshawa.
La partie s’est terminée par un pointage de 11 à 7 pour Toronto, mais les grands gagnants de cet événement étaient sans contredit les organisateurs et la Société Alzheimer de la région de Durham. Un nombre record de 5700 billets ont été vendus pour ce duel d’anciennes vedettes du hockey, en plus de centaines de programmes, de billets de tirage et de billets VIP qui permettaient à leurs détenteurs d’aller rencontrer les joueurs à L’Amicale après la partie. Le président de l’organisme, Roger Brideau, et son trésorier Robert Fillion ont remis entre les périodes un chèque de 20 000 $ à la directrice générale de la Société Alzheimer, Denyse Newton.
Lors de la soirée VIP, le gardien de but des anciens Canadiens, qui a déjà organisé de pareils événements, a indiqué qu’il ne se souvenait pas d’avoir vu une aussi grosse foule lors d’un de ces matchs-bénéfices. « La moyenne de spectateurs frôle habituellement les 2500 à 3000 personnes, raconte Richard Sévigny. Bravo aux organisateurs pour une belle réussite. »
Au cours du match, Jean Chartrand s’est vu accorder un lancer de punition et après quelques tours de patin autour de la rondelle, il s’est élancé et a déjoué le gardien des Leafs avec un tir bas. « Ce fut une expérience incroyable pour moi, raconte M. Chartrand. Lorsque tu es sur la glace, tu oublies totalement la foule autour de toi. Lorsqu’Yvon Lambert m’a dit sur le banc « Chartrand, va tirer », j’étais nerveux et tout ce que je voulais, c’était de ne pas échapper la rondelle dans mon élan vers le gardien. C’était extraordinaire. »
Pour le président de L’Amicale, l’objectif de cet événement était d’aider la Société Alzheimer et de démontrer l’impact de la communauté francophone dans la région. « Nous contribuons ouvertement à aider les organismes de Durham, explique M. Brideau, et nous avons du mal à comprendre pourquoi Roger Anderson (président-directeur général de la région de Durham) bloque la désignation de notre région et, par ricochet, celle d’Oshawa demandée depuis quelques années par l’ACFO Durham-Peterborough. Un événement comme celui-ci prouve hors de tout doute que notre communauté joue un rôle important dans le développement de Durham. »
Le succès de cette collecte de fonds a dépassé toutes les attentes. La rivalité Montréal-Toronto y a certes contribué grandement.