Le Musée royal de l’Ontario (ROM) a révélé le mercredi 18 novembre la 51e édition de l’exposition du Photographe naturaliste de l’année. Celle-ci est en fait le résultat du plus prestigieux concours de photographies amateurs et professionnels organisé par le Musée d’histoire naturelle de Londres. Cette année seulement, plus de 42 000 clichés ont été soumis de la part de photographes venant de quelque 96 pays. Sur ce lot, trois Canadiens ont reçu des prix, soit Don Gutoski, lauréat pour sa photo Conte de deux renards prise dans le parc national Wapusk du cap Churchill au Manitoba; Connor Stefanison, gagnant du Prix du portfolio de la relève grâce à des images d’un ours noir, d’une chèvre de montagne et d’un corbeau baignant dans une lumière dramatique; et Josiah Launstein, finaliste dans la catégorie des 10 ans et moins. 

« Grâce aux photographies, nous pouvons scruter tous les coins de la nature », résume Lewis Blackwell, président du jury du concours.

Lors de la conférence de presse, Dave Ireland, directeur de ROM Biodiversité, a réussi à rejoindre Connor Stefanison par vidéoconférence afin de discuter de sa démarche artistique ainsi que de ce que signifie ce prix pour sa carrière. Celui qui a été inspiré à faire du « piège photographique » – cette technique permettant de prendre des clichés d’êtres vivants presque sans intervention humaine et avec une caméra munie de senseurs – par le travail de Steve Winter, lauréat de l’édition 2008 avec la photo d’un léopard des neiges, est évidemment très heureux des honneurs qu’il a reçus, qui sont une motivation à se dépasser. 

Les images, imprimées sur vinyle, éclairées par l’arrière et exposées dans une salle sombre, offrent une expérience hyper réelle où les photographies ont l’air plus vraies que nature. Le spectateur est ainsi à même d’en bien apprécier les détails et la poésie qui s’en dégagent, montrant tantôt la fragilité d’un habitat, tantôt la force de la vie sauvage.

L’exposition comprend notamment une section Biodiversité : de la faune et de la flore; de mammifères, oiseaux, amphibiens et reptiles, invertébrés et plantes; Endroits sauvages : monde sous-marin, monde terrestre, vue aérienne et monde urbain; Choix du public; et Documentaire. Les photographies ont été prises aux quatre coins du monde, assurant une diversité des paysages et des animaux captés.

Photographe naturaliste de l’année est présentée jusqu’au 20 mars 2016.

Photo: De gauche à droite : Mark Engstrom (ROM), Andrew White (Quark Expeditions) et Dave Ireland (ROM Biodiversité)