(Presse canadienne) Le 40e Festival international du film de Toronto (TIFF) ne comportera aucun programme spécifiquement consacré au cinéma canadien, une chose qui s’est rarement produite au cours de son histoire.
Après avoir supprimé la section Canada First! en 2011, le TIFF a décidé cette année de rassembler les courts-métrages canadiens et internationaux dans une même catégorie.
Selon le directeur de l’événement, Piers Handling, cette décision reflète la qualité de la production cinématographique d’ici, en plus d’être bénéfique tant pour les films que pour le public.
Un coup d’oeil à la programmation du 40e TIFF suffit pour constater que les films canadiens n’ont jamais été aussi présents.
Plusieurs d’entre eux figurent dans les programmes les plus prestigieux qui bénéficient des meilleures heures et salles de projection, et qui sont habituellement dominés par les productions hollywoodiennes.
Parmi ces longs-métrages canadiens, on retrouve notamment « Remember » d’Atom Egoyan, un thriller canado-allemand mettant en vedette Christopher Plummer et Martin Landau, « Beeba Boys » de Deepa Mehta, un film de gangsters avec la star de Bollywood Randeep Hooda, et « Room » de Lenny Abrahamson, une coproduction Irlande-Canada basée sur le roman éponyme d’Emma Donoghue avec Brie Larson dans le rôle principal.
« Remember », qui raconte l’histoire d’un survivant d’Auschwitz commençant à sombrer dans la démence, fait partie des quatre productions canadiennes qui feront l’objet de l’une des 20 soirées de gala du TIFF. Les autres sont « Beeba Boys », « Forsaken » de Jon Cassar, un western avec Donald et Kiefer Sutherland, et « Hyena Road » de Paul Gross, avec Rossif Sutherland et Allan Hawco.
Du côté des présentations spéciales, 6 des 57 films au programme sont canadiens. Outre « Room », il s’agit de « Into the Forest » de Patricia Rozema, un thriller apocalyptique avec Ellen Page et Evan Rachel Wood, « Born to Be Blue » de Robert Budreau, avec Ethan Hawke dans le rôle de Chet Baker, le drame historique « Brooklyn » de Saoirse Ronan, « Ville-Marie » du Québécois Guy Édoin et « The Witch » de Robert Eggers.
Le 40e TIFF proposera également une vaste sélection de documentaires canadiens, dont « Al Purdy Was Here », un portrait du poète britanno-colombien Al Purdy signé Brian D. Johnson, « Ninth Floor », dans lequel la réalisatrice Mina Shum se penche sur les violentes manifestations étudiantes de l’Université Sir George Williams en 1969, et « This Changes Everything », un plaidoyer en faveur de la lutte contre les changements climatiques réalisé par Avi Lewis.
« Hurt » du documentariste torontois Alan Zweig, qui porte sur le coureur déchu Steve Fonyo, est le seul documentaire nord-américain à avoir été sélectionné dans la nouvelle catégorie compétitive Platform.