Le Métropolitain

Yann Arthus Bertrand, un cinéaste humaniste et engagé

L’Alliance française a reçu, le mardi 19 avril, Yann Arthus Bertrand, photographe et cinéaste pour la projection de son documentaire Human.

Documentaire poignant et puissant, Human aborde les grands thèmes universels de la vie et pour ce faire l’équipe de journalistes qui a accompagné Yann Arthus Bertrand dans l’aventure a interrogé 2000 personnes environ, un chiffre énorme et pas moins de 1000 se retrouvent à l’écran.
Le décor est épuré. Fond noir et gros plans sur l’interviewé permettent au spectateur de rentrer tout de suite dans l’entrevue et d’avoir de l’empathie pour les personnes.
Et ce somptueux résultat est dû au cinéaste lui même, à ses valeurs humanistes et engagées et à son amour de l’Homme.
Il a fait ce documentaire pour « le vivre ensemble ». « J’aime les gens (…) C’est un film sur l’amour, un film politique » évoque le cinéaste.
On ne s’ennuie pas une seconde au visionnement de ce film même s’il paraît long, 2 h 30 pour la version courte. C’est une montagne russe émotionnelle. On passe rapidement de la joie, à la tristesse, aux pleurs en passant par l’émerveillement des paysages somptueux filmés par Bruno Cusa.
Et pour cause, les thèmes évoqués tels que la guerre, l’immigration, l’homosexualité, le sens de la vie, la pauvreté, le handicap sont des sujets poignants et les messages que font passer les interviewés sont remplis d’espoir, de fatalité ou de douleur.
Parmi les témoignages marquants, celui d’un Palestinien et d’un Israélien qui ont chacun perdu leur enfant à cause du conflit israélo-palestinien et l’un deux a des mots forts : « Ce n’est pas mon droit de me venger en son nom ».
Certaines histoires quant à elles détendent l’atmosphère telle celle de l’homme qui est content d’avoir une moto et qui, s’il le pouvait, dormirait avec elle.
L’un des derniers thèmes abordés est le sens de la vie et le vouloir de laisser quelque chose après sa mort.
Pourquoi est-on là? Des questions que beaucoup d’êtres humains se posent. Ce documentaire renvoie à nos propres démons, la peur de mourir, le besoin d’être aimé et d’être accepté tels qu’on est avec ses qualités et ses défauts. Mais il nous remet aussi en questions sur nos petits problèmes du quotidien.
Le documentaire rappelle que certaines personnes dans le monde ont des vies douloureuses, difficiles et tragiques.
Pour Yann Arthus Bertrand, il faut regarder le monde avec moins de cynisme et de pessimisme et avoir foi en l’être humain.

Photo : les cinéastes Yann Arthus Bertrand (à gauche) et Bruno Cusa.

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