Le Métropolitain

Voyager le temps d’un après-midi avec le Cercle de l’amitié

Le dimanche 17 décembre, au Cercle de l’amitié de la région de Peel, les aînés participant aux activités du programme Nouveaux Horizons étaient conviés à découvrir un pays pour le moins méconnu. En effet, la République de Maurice, appelé familièrement Île Maurice, ne fait pas souvent la manchette, et pour la grande majorité des participants, ce fut l’occasion d’en apprendre davantage sur cette nation qui était déjà multiculturelle avant même que le mot existe.

C’est un membre dévoué de l’équipe du Cercle de l’amitié, Devisha Ramnauth, qui coordonnait l’activité. Comme le veut l’usage établi par l’organisme, c’est d’abord par un repas, cette fois aux accents mauriciens, que l’assistance a entamé l’après-midi. Puis, Lovena Greedhun, une autre fidèle assistante du programme Nouveaux Horizons, a dressé un portrait général de l’Île Maurice à grand renfort de photos et de vidéos pour illustrer la beauté de ce petit pays de l’océan Indien.

Découverte d’abord par les Arabes puis par les Portugais qui ne s’y intéressèrent pas outre mesure, l’île ne fut réellement exploitée qu’à partir du milieu du XVIIe siècle par les Hollandais qui la baptisèrent du nom du prince Maurice de Nassau. Mais des difficultés d’adaptation les poussèrent à déserter l’île en 1710. Cinq ans plus tard, les Français en prirent possession et y laisseront une empreinte durable tout comme les Britanniques qui s’en emparèrent en 1814.

C’est sous leur gouverne que l’Île Maurice a acquise une bonne partie de sa culture actuelle. L’esclavage, aboli en 1835, avait laissé sur son sol une population noire que ne tardèrent pas à rejoindre des Indiens et des Chinois à l’emploi des Britanniques. Or, ces derniers, sensés ramener ces engagés dans leur contrée d’origine une fois leur contrat terminé, les laissèrent simplement à leur sort sur l’île.

C’est de cette époque que s’est développé le caractère unique de l’Île Maurice, avec ses influences africaines, indiennes, chinoises et européennes qui se retrouvent dans ses religions, sa cuisine, son architecture, ses danses, etc. Indépendants depuis 1968, les 1,2 million de Mauriciens vivent aujourd’hui surtout du tourisme, de l’agriculture et de l’industrie textile. La langue de tous les jours est le français mais le système d’éducation prodigue un enseignement axé sur l’anglais. Le créole mauricien est également largement compris et parlé par la population.

Bilinguisme et multiculturalisme : voilà qui fait songer à un autre pays… Justement, les Mauriciens se plaisent bien au Canada qui leur procure un environnement familier (exception faite de l’hiver!). Il y a d’ailleurs une communauté grandissante de Mauriciens à Mississauga et quelques-uns d’entre eux se rassemblent au sein de l’association culturelle Canasega. Le Cercle de l’amitié les avait approchés pour mettre de l’ambiance au cours de la journée et ambiance il y a eu en effet…

Il est toujours un peu risqué d’inviter un public à danser et à chanter spontanément. Pourtant, après avoir vu et entendu les membres de Canasega à l’oeuvre, les aînés ont vite été séduits par ces chorégraphies et mélodies enjouées au point de vouloir s’y joindre. C’est ainsi que la quasi totalité de l’assistance s’est levée et s’est rassemblée autour des artistes le temps de quelques pas de danse.

C’est sur cette note que s’est conclu le dernier rassemblement avant Noël du programme Nouveaux Horizons. Les aînés francophones de la région de Peel auront cependant bien d’autres occasions de passer de bons moments ensemble en 2018 avec ce que mijote déjà l’équipe du Cercle de l’amitié.

PHOTO : Les membres de l’association culturelle Canasega en ont mis plein la vue à l’assistance.

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