Le Métropolitain

Une Franco-Fête coûte que coûte dans la région de Halton

Qui a dit que les francophones étaient pugnaces et résilients en Ontario? Une poignée d’entre eux se sont rassemblés le dimanche 24 juin devant les portes de l’école secondaire Gaétan-Gervais, à Oakville, lieu de la célébration de la Saint-Jean dans la région de Halton.

Seulement voilà, ils ont trouvé portes closes et ont dû patienter durant une heure et demie sous la pluie avant de pouvoir pénétrer dans l’enceinte du bâtiment.

Ce contretemps n’a pas découragé les participants, bien déterminés à célébrer la traditionnelle fête du patron des Canadiens français. Le maïs soufflé et les notes de musique ont donc coulé à flot au cours d’un après-midi marqué par la présence de Kyris. Guitare en bandoulière, l’auteur-compositeur est venu chanter les titres de son premier album, Nous, tout juste sorti en juin.

L’auteur, compositeur et musicien Kyris

Cet artiste, qui a quitté la France en 2013, a parcouru les États-Unis de Miami à Boston, avant de s’installer à Toronto. « J’avais besoin de voyager, de vivre au jour le jour et au gré des rencontres, de me perdre pour me retrouver », confie-t-il. Cyril Mignotet, de son vrai nom, a donc sillonné les routes, écrit sur des bouts de papier et pris du recul.

Arrivé à Toronto, ses idées sont claires : il veut faire de la musique. Conservatoire, réseautage et détermination le mènent au Festival de Petite Vallée (Québec) en 2016 puis au programme Rond-Point de l’Association des professionnels de la chanson et de la musique (APCM) en 2017. De ces expériences et résidences naîtront six titres que le public de Halton a pu apprécier à Oakville et fait se sentir, le temps de la Saint-Jean, au Cœur du monde.

« C’est la première fois que l’on organisait cette fête à Halton, explique Pierre Girouard, membre de l’Espace francophone de Halton, un organisme qui promeut le développement des services en français. Ce sont des leçons à retenir pour l’année prochaine. On espère pérenniser cette célébration dans la durée pour rassembler les francophones de la région qui sont assez dispersés. »

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