Le Métropolitain

Une éducation francophone rythmée par la pluralité

Des pratiques inclusives et une francophonie diversifiée ont rythmé le 76e congrès annuel de l’Association canadienne d’éducation de langue française (ACELF) qui s’est tenu les 19 et 20 octobre, à Winnipeg sur le thème Nos 1001 voix. Après le déroulement de cet événement qui constitue le plus grand rassemblement en éducation de langue française au Canada et qui a réuni près de 700 congressistes, l’ACELF fait un bilan.

Parmi les éléments marquants de cette rencontre annuelle, de l’enthousiasme, de l’inspiration et un sentiment de synergie se sont dégagés du congrès. Les intervenants des milieux éducatifs francophones ont eu l’occasion d’apprendre, d’échanger et de coconstruire ensemble des pratiques misant sur une francophonie plurielle. Des angles variés ont été abordés tels que l’inclusion, l’accueil, le sentiment d’appartenance, l’engagement et l’identité.

Une programmation diversifiée, composée notamment de 26 ateliers aux choix, a permis aux congressistes de renforcer leur pouvoir d’action en construction identitaire, pour faire briller une francophonie inclusive auprès des jeunes.

Parmi les activités marquantes, une cinquantaine d’élèves de la délégation Leadership jeunesse (DLJ), provenant de partout au pays, ont animé l’activité Feu rouge, feu jaune, feu vert! Le groupe a notamment souligné l’importance d’avoir des occasions de s’exprimer pour que soient entendues les voix des jeunes dans nos milieux éducatifs francophones. À ce sujet, la DLJ a fait réfléchir les congressistes sur les pratiques gagnantes de leur milieu et celles qui pourraient être améliorées pour innover.

La table ronde Sur la voie de la vérité et de la réconciliation : l’éducation autochtone au Manitoba français a fait découvrir aux congressistes comment les partenaires francophones de l’éducation au Manitoba visent à intégrer les pratiques et les principes pédagogiques de l’éducation autochtone. Cette dernière a été présentée par le Bureau de l’éducation française, l’Université de Saint-Boniface ainsi que la Division scolaire franco-manitobaine et animée par Arianne Mulaire, directrice générale de l’Union nationale métisse Saint-Joseph du Manitoba.

Quatre personnalités manitobaines des milieux éducatifs francophones ont été honorées pour leur contribution considérable. Stéphane Tétreault a reçu le prix Passeur culturel alors que Paule Buors, Louis Allain et Jules Rocque ont reçu le titre de membre honoraire de l’ACELF.

Le congrès était animé par une équipe franco-manitobaine dynamique intergénérationnelle qui a particulièrement été appréciée des congressistes : Mariette Kirouac, Michel Roy ainsi que les élèves Mikaël Beaudry et Winnie Nibikora.

La soirée culturelle et l’activité de clôture ont mis en vedette des artistes de la francophonie manitobaine dont le groupe de musique traditionnelle Cht’koot, le rappeur et slameur Ezoman et l’auteur-compositeur-interprète Édouard Lamontagne. Ce dernier a clôturé l’événement alors que les congressistes chantaient et dansaient avec entrain au rythme des chansons francophones.

Le congrès de l’ACELF réunit annuellement des gens de partout au pays afin de favoriser les échanges et les apprentissages sur la contribution de la construction identitaire aux défis actuels en éducation. Cet événement pancanadien permet de réseauter et de partager des idées entre des intervenants provenant de différents milieux.

Source : ACELF 

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