Deux tables rondes ont été organisées par le département Science de l’Information de l’Université de Toronto, le vendredi 29 mars, en présence de nombreux représentants d’organismes de la communauté francophone de la Ville reine.

« J’ai reconnu un besoin dans la communauté anglophone de l’Université de Toronto », souligne la professeure et organisatrice de l’événement, Nadia Caidi.

Le thème de la rencontre Qu’est-ce qui fait qu’une communauté soit vibrante et innovante? est venue d’une réflexion qu’a eue Mme Caidi avec ses étudiants bilingues. « C’est vraiment un atout d’être bilingue, dit-elle. Il faut faire en sorte que dans un contexte minoritaire, les gens soient fiers de leur langue et voient l’usage et l’apprentissage du français comme un atout pour leur vie culturelle et personnelle ». Mais ce bilinguisme n’est pas mis en valeur en Ontario et il est difficile pour les jeunes de faire des études en français dans la province.

« Quand votre enfant souhaite faire des études mais que ce n’est possible qu’en anglais, c’est vraiment dommage », ajoute-t-elle. Il faut donc créer un environnement qui soit propice aux deux langues. Un peu difficile en ce moment, vu le climat morose et les coupes qui ont plombé la francophonie ontarienne.

Au cours de cette demi-journée, plusieurs points sont ressortis lors des discussions avec la communauté.

« Trop peu inclusive » : la communauté francophone ne serait donc pas assez inclusive. Certaines personnes le pensent en tous les cas. Il y a une tension entre l’inclusion et la diversité. « C’est peut être unique à l’Ontario », avoue Nadia Caidi. Mais alors quoi faire? Et bien pas de réponses de la part des intervenants. Il serait donc bon de se pencher sur cette question.

Un autre point soulevé lors du débat est le peu de données statistiques qui existent sur la communauté francophone ontarienne. « Il faudrait peut-être mandater un organisme. Ça serait une bonne chose », selon Mme Caidi. Des partenariats avec des chercheurs de l’Université de Toronto ou autre pourraient également être envisagés.

Des sujets intéressants, mais deux tables rondes sans vrai débat. Les représentants parlaient pendant 10 minutes mais n’interagissaient pas entre eux. Un peu dommage, donc car on reste vraiment sur sa faim.

PHOTO: Des membres et dirigeants d’organismes francophones ont débattu sur une francophonie vibrante et innovante.