Pour tous les organismes, 2020 aura été on ne peut plus bizarre. L’ACFO-Toronto ne fait pas exception à la règle mais l’incertitude et les restrictions des derniers mois ne l’ont pas empêchée de tirer un bilan somme toute positif de sa dernière année administrative, scrutée à la loupe lors de l’assemblée générale annuelle (AGA) du lundi 14 décembre.
Avant d’entamer cet exercice de transparence et de démocratie, l’organisme a fait place à une formation sur les signes avertisseurs de la violence conjugale. Offerte par Oasis Centre des femmes, la présentation visait à sensibiliser l’assistance aux risques que courent les femmes victimes d’une forme ou d’une autre de violence, particulièrement en ces temps de confinement.
Dada Gasirabo et Élisabeth Larsen ont donc décrit, en une heure, les signes avant-coureurs des drames familiaux et la dynamique qui existe au sein de l’entourage avant qu’ils ne se produisent. Un sujet peu souvent évoqué, soit la façon d’initier une conversation avec un homme violent pour l’amener à changer ses comportements, a aussi été abordé, de même que les ressources d’aide, notamment la campagne Voisin-es, ami-es et familles.
Le président de l’ACFO-Toronto, Serge Paul, a ensuite ouvert l’AGA qui s’est articulée autour de trois points principaux : le rapport financier, le rapport d’activités et les élections.
Au chapitre des finances, présentées par le trésorier Marino Miguela, l’organisme vit de peu et tant ses revenus que ses dépenses sont englobés dans un montant à quatre chiffres. C’est à la la campagne Bonjour Welcome que sont affectées les plus importantes sommes.
Le rapport d’activités a été présenté par des bénévoles et divers membres du conseil d’administration et a d’abord porté sur le militantisme de l’organisme, au début de 2020, pour que la Bibliothèque publique de Toronto conserve ses ressources francophones. Ces démarches ont été fructueuses. De plus, le budget d’acquisition de ressources en français a été doublé.
L’ACFO-Toronto s’est aussi distinguée au niveau des activités en ligne portant sur divers sujets d’actualité : situation des jeunes, violence conjugale, enjeux du secteur de la restauration alors que sévit la pandémie, etc. En ce qui concerne la campagne Bonjour Welcome, une cinquantaine d’entrepreneurs s’y sont joints jusqu’à présent.
L’organisme a aussi organisé, pour le Jour des Franco-Ontariens, un lever virtuel du drapeau qui a été visionné par un grand nombre de Torontois. Une autre activité virtuelle à succès a été la rencontre entre la communauté francophone et le maire John Tory.
Serge Paul a conclu la présentation du rapport d’activités en faisant le pont entre 2020 et 2021. Il a ainsi mentionné le travail fait au Comité aviseur francophone de Toronto et, entre autres projets pour 2021, la création d’une Table de concertation pour la Ville reine.
En ce qui concerne le conseil d’administration, un poste était vacant depuis longtemps et Stéphane Hamade a choisi de ne pas solliciter un nouveau mandat, ce qui portait à deux le nombre de nouvelles recrues que les élections permettaient.
Et élection il y a eu! Trois candidates de qualité – toutes juristes – se sont présentées, Danielle Bastarache, Alina Sklar et Hanane Diakité Jaouich, et ce sont ces deux dernières qui ont été élues.
L’ACFO-Toronto est désormais fin prête pour affronter 2021!