Le Métropolitain

Un camp pour se frotter au journalisme

Pendant quatre semaines du mois de juillet, en collaboration avec le Collège Boréal, le centre Harbourfront a organisé des camps de vacances en français sur différents thèmes. L’un d’entre eux était le journalisme.
Cette année, pour cette première session, ils étaient six. Six journalistes en herbe, de 10 à 12 ans, désireux de se frotter à la profession. Une profession exigeante malgré son image romantique. Une profession dont la liberté est un baromètre de la démocratie. Le journalisme. Messager des évènements, médiateur entre l’information et le public, le journaliste empêche la société de rester dans le noir, et de n’avoir qu’un son de cloche.

Pour ces six enfants, rencontrés lors de la première semaine du camp au Collège Boréal, c’est l’occasion de mettre le pied à l’étrier. De préparer ses premières entrevues, de rédiger les premières chroniques. De penser les premières analyses. C’est l’occasion de s’amuser aussi.

« J’ai beaucoup aimé le camp, raconte Ujial, qui vient de fêter ses 12 ans et qui rêve de travailler à Radio-Canada ou au Globe & Mail. J’aime interviewer les personnes et recevoir l’information avant tout le monde. C’est très amusant. » Et avec le sérieux d’un rédacteur en chef, elle affirme : « C’est un grand privilège de savoir les choses avant tout le monde et de les diffuser au public ».

À ses côtés, on devine la chroniqueuse, Annik F. Plus tard, elle sera professeure, auteure de fiction ou encore journaliste. Elle hésite un peu. Son œil pétille de malice. Elle sourit en évoquant le sujet de son papier d’opinion. « Oui, j’ai écrit que les oranges devaient changer de nom. » Tiens donc. « C’est injuste pour les autres fruits qui n’ont pas des noms de couleurs, poursuit-elle, impassible. Je pense aux citrons, par exemple. » On ne pense jamais assez aux citrons. L’argumentaire se tient…

Pierre Rivard est le responsable du camp. Enseignant en audiovisuel pendant l’année scolaire, cet homme de 25 ans est tout dévoué à ses jeunes reporters. « Cela se passe très bien. Ils sont sérieux et très gentils », raconte ce Fransaskois, venu de son Saskatoon natal vers Toronto il y a quelques années. Graphiste bénévole pour un théâtre, il a pris en main la mise en page d’un journal, arrivant à un très beau résultat. Lui, c’est certain, il sera au rendez-vous l’an prochain : « C’est une très bonne expérience, même si j’ai dû me coucher très tard pour finir le journal… »

Photo : Pierre Rivard en compagnie des journalistes en herbe

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