Pour une cinquième année consécutive, les membres Richelieu et leurs invités ont eu la chance de passer une belle soirée du mois de mai en compagnie de Lorraine St-Onge (à la voix) et Gérard Parent (à l’accompagnement musical). Cette soirée-cabaret, qui se voulait une activité-bénéfice au profit du Club Richelieu Toronto, a eu lieu le mardi 14 mai au Thornhill Golf & Country Club à Richmond Hill. Après le repas, une quinzaine de personnes se sont d’ailleurs jointes aux convives pour le spectacle.

Cette année, le duo musical a proposé une soirée plus sobre que celle des années précédentes. « Nous allons dédier ce concert à Robert Millette, une force majeure derrière le Club Richelieu et qui est décédé en avril dernier, a précisé Mme St-Onge en début de spectacle. Nous allons également interpréter sa chanson préférée. » Autre nouveauté : l’interprétation de deux chansons inédites, paroles et musique, de Gérard Parent intitulées We’ll Never Say Goodbye et Le Visage de la faim. « C’est un grand honneur pour moi de les chanter », confie Mme St-Onge. Au total, 12 chansons étaient au programme de l’édition 2013 de Par un beau soir de mai, un spectacle présenté sans intermission.

Le public présent était conquis d’avance et n’a pas hésité à fredonner quelques-unes des chansons avec Mme St-Onge ou à murmurer les paroles de celles qu’il connaissait déjà. Cent mille chansons (Frida Boccara), Mon manège à moi (Édith Piaf), Frédéric (Claude Léveillé) et Ne me quitte pas (Jacques Brel) ont préparé les spectateurs pour We’ll Never Say Goodbye.

« Cette chanson raconte l’histoire d’un couple. Je l’ai composée il y a quelques années après le décès de mes parents, confie Gérard Parent. À l’époque, ils étaient tous deux à l’hôpital. Ma mère avait dit a mon père : « Roméo, tu as assez souffert, va préparer ma place ». Dans les paroles de la chanson, le couple se rappelle des souvenirs. Le mariage, la vie… un jour, dit l’homme, je vais retrouver celle que j’ai tant aimée. » Les spectateurs ont applaudi chaleureusement l’interprétation de Lorraine St-Onge et la « création » de Gérard Parent.

Avec la chanson de Joe Dassin, Salut les amoureux, tout le monde s’est remis à chanter. The Last Rose of the Summer / La Dernière Rose de l’été (Nana Mouskouri) ainsi que Dream a Little Dream of Me (The Mamas and the Papas) ont plu particulièrement aux spectateurs anglophones et rappelé de bons souvenirs à tout un chacun. Puis, la chanson de Mireille Mathieu, Les Enfants chantent avec moi, a servi de prélude à la seconde chanson signée Gérard Parent, Le Visage de la faim.

Son inspiration? « Un soir alors que je n’arrivais pas à dormir, j’ai ouvert la télévision et c’était l’émission World Vision. On pouvait voir l’image de deux enfants d’Afrique aux visages émaciés avec leur mère… et des mouches. L’annonceur disait : This is the face of hunger. J’ai noté ça. Je me suis recouché et je me suis réveillé. J’avais quelques paroles en tête pour en faire une chanson. Je les ai écrites sur un bout de papier sur ma table de chevet et me suis rendormi. J’ai fait cela à quelques reprises pendant la nuit. Quand je me suis levé le matin, j’ai rassemblé les petits bouts de papier et la chanson était écrite. »

En entrevue, M. Parent a indiqué avoir interprété cette chanson avec des rythmes africains à l’église Saint-Louis-de-France lors du Dimanche des missions. « C’était la première fois que je la faisais », raconte-t-il. Cette même chanson, il l’avait montrée à des élèves de 7e année alors qu’il enseignait à Sudbury. Les jeunes l’ont même interprétée à un concours Kiwanis auquel j’avais été invité et ont remporté la première place », raconte M. Parent avec fierté.

« J’ai encore une dizaine de mélodies sur lesquelles il ne reste qu’à y mettre des mots. Je vais essayer de trouver quelqu’un pour écrire les paroles », confirme le musicien lorsqu’on lui demande s’il a d’autres chansons de son cru à présenter au public.

L’avant-dernière chanson du spectacle, Aux marches du palais (chanson française traditionnelle) a été chantée par Lorraine St-Onge et Gérard Parent et le public y est allé allègrement en répétant certains vers de la chanson. Le clou de cette soirée dédiée à Robert Millette a été Don’t Cry for Me Argentina, la chanson qu’il préférait. Connaissant son amour pour la langue français, « on aurait pu penser qu’il aurait choisi une chanson franco-ontarienne ou à tout le moins française, a lancé Mme St-Onge, juste avant d’entamer ce grand succès international. Au fil des répétitions, j’ai compris pourquoi elle était sa préférée. »

Des applaudissements chaleureux et enthousiastes ont suivi et entraîné un rappel, soit J’avais rêvé d’une autre vie tirée des Misérables. Cette dernière chanson a mis fin à autre très beau soir de mai. La prochaine activité du Club Richelieu Toronto sera son barbecue annuel du 8 juin qui aura lieu aux Centres d’Accueil Héritage. Pour plus d’information sur le club et ses activités : 416 728-1356

Photo : Lorraine St-Onge et Gérard Parent