Le samedi 1er décembre, dans l’atrium de Radio-Canada, c’était la fête. Le père Noël en personne faisait résonner son rire tonitruant en prenant des enfants hilares sur ses genoux, pour une photographie. Un instantané d’éternité.
Un peu plus loin, Roch Lalonde, Lucie Marion, Nathalie Siddiqui et Gérald Pezet, respectivement directeur, bibliothécaire et enseignants à l’école Sainte-Madeleine, cachaient leur trac avant de monter sur scène, déguisés en hommes et femmes de l’époque victorienne. À l’autre bout de la salle, le buffet du petit-déjeuner attirait une file de parents avec leurs enfants. Un café, un chocolat chaud, une viennoiserie ou deux, et surtout, les délicieuses crêpes de La Bréhandaise.
Car ils sont venus. Comme l’an passé, comme celui d’avant et celui d’encore avant. Les nombreuses, bruyantes, bavardes, curieuses, patientes, familles francophones. Des gens venus des quatre coins du grand Toronto, de Markham, de Brampton, de Mississauga, de Scarborough. Nombreux, de bonne humeur, profitant et faisant profiter de l’esprit de Noël. Car oui, ce fameux esprit de Noël, que l’on dénigre, ou que l’on surjoue avec plus ou moins de bonheur, c’est ici qu’il fallait le trouver.
Radio-Canada s’est montré un hôte attentionné. Il fallait voir Odette Gough, chef d’antenne duTéléjournal Ontario, aller d’un groupe à l’autre, claquer des bises, caresser la tête des enfants, etc. Il fallait voir Robert Renaud, directeur de la radio francophone pour l’Ontario, déambuler le sourire aux lèvres d’une table à l’autre, et glisser, enthousiaste : « C’est incroyable, ce n’est pas seulement un air de fête, mais véritablement un air de famille aujourd’hui. » Pour lui, qui est à la tête de Radio-Canada Ontario depuis janvier, « entendre parler français est une joie ».
Les conseils scolaires de langue française avaient uni leurs forces pour présenter un beau spectacle. Tout a commencé tôt, à 9 h 15, avec les mélodies enchanteresses de la chorale de l’école Étienne-Brûlé. Puis, le groupe Ephémère prenait le relais avec des chants de Noël dans la plus pure tradition. Avant que le Club Glee, composé de 47 élèves de l’école Toronto-Ouest ne dépoussière un peu l’atmosphère avec du rap, de la danse et des chants a capella. Et une étrange chanson à répondre, Ma grand-mère était dans l’armée. Ça ne s’invente pas.
Un peu plus de classicisme pour la suite, avec la chorale de l’école Sainte-Madeleine, dans un rouge de bon ton, dirigés par Lucie Marion, et qui reprit plusieurs classiques.Voilà le Père Noël, de la Bolduc, ou un plus clérical Agnus Dei de Bizet. Il y en avait, en somme, pour tous les goûts.