Le Métropolitain

Toastmasters Toronto a donné son premier atelier en français

Le samedi 5 avril, Toastmasters International, association de promotion de la communication, a tenu son premier atelier. Quatre clubs francophones de Toastmasters existent à Toronto.

Il fallait éviter d’abord de tomber sur le mariage dans la chapelle, puis dans un des nombreux spas de l’endroit. Et si l’on suit doctement les panneaux, on arrive dans la « garden room », naturellement éclairée par cette douce lumière de fin d’après-midi d’avril. On y parle français, avec des accents anglais, québécois, roumain, français, franco-ontarien, etc. Debout face à la vingtaine de participants, Chris Ford et ses 40 ans d’expérience pratique dans les domaines de la communication, du leadership et de la transformation de conflit au sein des forces canadiennes, de la fonction publique du Canada et évidemment, de Toastmasters, dont il fut longtemps « président international ».

P3. District 60. Les termes pourraient être ceux d’un film de science-fiction, mais la réalité à laquelle ils correspondent est moins imaginative mais tout aussi intéressante. P3 est la référence d’un atelier : « Prise de décision ». Et District 60 est celui de Toronto de Toastmasters. P3, ce sont 3 « P ». Le produit, le processus et les personnes. Et l’idée est que nous achetons lorsque ces trois facteurs nous conviennent et, si la satisfaction continue, nous fidélise. 

« Le district auquel j’appartiens à Ottawa est un district bilingue », explique M. Ford, qui est lui-même bilingue. Son but, en présentant cet atelier, c’est d’ « attirer d’autres membres de Toastmasters qui souhaitent améliorer leur langue seconde pour des ateliers en français et les membres de la communauté francophone qui ne font pas encore partie de Toastmasters ».

« Je pense que les anglophones ou les anglophones peuvent ressentir le besoin d’améliorer leurs aptitudes de communication, qui peuvent leur servir dans la vie professionnelle, comme dans leur vie personnelle », a-t-il déclaré. 

Franck Lasry, un Français expatrié à Toronto, travaille pour une compagnie d’assurance et est membre de Toastmasters depuis neuf ans. Il a rejoint la section torontoise pour améliorer son anglais. « Je suis très conscient de mon accent français quand je parle anglais », sourit-il. Toastmasters m’a permis de prendre confiance. C’est surtout communiquer qui est important, l’accent peut attirer l’attention des gens, mais ce qui compte, c’est le contenu. Toastmasters permet d’étendre son réseau. Un réseau qui peut aider pour le travail, mais aussi à l’extérieur du travail. »

Ilana Spilca, tradeuse dans une grande banque et roumaine d’origine, a appris à parler le français à Paris, où elle a rejoint un club local de Toastmasters. « En arrivant à Toronto, j’ai joint un club francophone pour garder mon français vivant. » 

Deux clubs Toastmasters francophones sur quatre sont ouverts à tous. Il s’agit du club bilingue « English-French Toasmasters » et du « Cercle », entièrement francophone. Ce dernier se réunit au centre communautaire juif, angle Spadina et Bloor, et les invités y sont toujours chaleureusement reçus. Et Ilana Spilca le garantit : « le but, pour vous, est de devenir un meilleur vous » Tout un programme.

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