Le Métropolitain

Slamer pour exprimer le « libre ensemble »

Une soirée de slam s’est tenue à l’Alliance française le samedi 7 avril. Trois slameurs francophones d’horizons très différents sont montés sur la scène pour la dernière représentation de la tournée Libre ensemble.

Libre ensemble, une campagne lancée par l’Organisation internationale de la Francophonie, se veut une façon de contrer la radicalisation dans les espaces francophones. « C’est devenu un engagement citoyen. On a invité tout le monde sur les cinq continents à s’exprimer sur la liberté. C’est quoi le vivre ensemble? C’est quoi le partage? C’est devenu un mouvement beaucoup plus gros que ce qu’on espérait », confie Yao, l’un des slameurs. Cela s’est traduit par des activités sur le terrain, telle cette tournée ontarienne qui vient de se terminer à Toronto.

Sur scène, le public a le plaisir de découvrir ou redécouvrir trois artistes aux multiples talents : compositeur, slameur, poète. Yao, le meneur de groupe à la voix grave et envoûtante, est né en Côte d’Ivoire de parents togolais et il réside en Ontario depuis ses 13 ans.

Il décide d’inviter dans cette tournée deux amis : Samian, un ami de longue date aux origines autochtones et venu de Pikogan, une petite communauté en Abitibi-Témiscamingue, et Joy, jeune femme originaire de Namur (Belgique) qu’il a rencontrée au Sommet de la francophonie en novembre 2016.

La soirée est explosive. Les slameurs donnent le meilleur d’eux-mêmes. Samian déborde d’énergie et blague avec le public. Yao fait ressentir au public une émotion forte sur des titres tels que Rêve d’enfant et Parle-moi.

Tour à tour, les slameurs interprètent des chansons de leur composition et dont certaines ont des textes engagés. Dans Plan Nord, Samian parle des Premières nations, du génocide culturel et retrace certaines dates clés. Pour sa part, Joy slame sur la Belgique (Mon pays) qui, pour elle, ne va pas très bien en ce moment.

Une bonne ambiance, des fous rires communicateurs transmis par les artistes au public et un spectacle de qualité. Que demander de plus?

 

PHOTO: Joy, Yao et Samian

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