Le Métropolitain

Simon Rivard, nouveau chef en résidence à l’Orchestre symphonique de Toronto

L’été de Simon Rivard s’annonce très chargé. Le chef de 28 ans va diriger des concerts de l’Orchestre de la Francophonie – un orchestre qui « prépare les jeunes musiciens diplômés d’institutions renommées à jouer un rôle de premier plan au sein d’orchestres de réputation nationale ou internationale, et il mènera l’Orchestre des jeunes de l’Ontario français.

Il doit aussi se préparer car, le 1er septembre, Simon Rivard devient chef en résidence de l’Orchestre symphonique de Toronto (TSO), et chef de l’Orchestre symphonique des Jeunes de Toronto. « Pour moi, c’est un Graal », dit-il. Et cela veut dire beaucoup de changements, pour celui qui est aujourd’hui chef associé de l’Orchestre symphonique de Thunder Bay.

C’est un peu comme passer « d’une PME à Bombardier », selon lui. Le TSO est « l’un des trois orchestres majeurs du Canada », situe Simon Rivard. D’ailleurs, il n’y croyait pas vraiment, au moment de postuler. C’était en janvier. À l’époque, il pose son curriculum vitae car dans ce milieu, les opportunités sont rares, encore plus pour des postes de cette dimension. Un premier signe positif arrive en février : Simon Rivard est retenu pour les auditions en direct. Et puis, il franchit toutes les étapes suivantes. Jusqu’à la réponse finale, « il y a un mois et demi », explique-t-il au téléphone depuis Montréal, où il essaye de se ressourcer.

Quelques semaines plus tard, le chef qui figure au palmarès 2017 « 30 Hot Canadian Classical Musicians under 30 » de la CBC ressent du stress autant que de l’excitation. Chef en résidence dans la Ville reine, il devra assister le chef d’orchestre principal, et notamment diriger des concerts et représentations que celui-ci ne peut pas assurer. À Thunder Bay, cela lui arrivait une quarantaine de fois par an. Mais maintenant, ce sera au sein « d’une organisation de niveau international ». Et même si son rôle sera « plus petit » que celui qu’il occupait dans le nord-ouest de l’Ontario, « les enjeux sont plus grands ».

Une perspective l’attire en particulier : celle de travailler avec les 14-25 ans. Simon Rivard a le goût de l’enseignement, alors la perspective de diriger les « meilleurs musiciens de cet âge-là dans la région de Toronto » lui plaît forcément. Il aime « l’espèce d’émerveillement » chez les jeunes qui découvrent le répertoire, « l’énergie des premiers temps ». Le musicien croit beaucoup au rôle social du Quatrième Art. C’est notamment pour cela qu’il a fondé un camp musical en Haïti, voilà quatre ans.

Prochaine étape, pour Simon Rivard : « commencer par écouter et regarder », en arrivant au TSO. Il a hâte d’être au 1er septembre. Mais avant, il y a cet été qui « passe très lentement, dit-il. Il faut que je me rappelle d’en profiter ».

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