Le Métropolitain

Sensibiliser l’opinion publique sur la violence faite aux femmes

À l’occasion de la journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes qui a lieu chaque année le 6 décembre, Oasis centre des femmes et La Maison avaient organisé un après-midi pour « briser le silence ».

« La violence faite aux femmes est un sujet bien réel qui reste encore tabou », a confié Dada Gasirabo, directrice générale d’Oasis.

Tour à tour, trois employées d’Oasis ont énuméré les noms des 62 femmes qui ont perdu la vie cette année en Ontario selon L’Observatoire canadien du fémicide pour la justice et pour la responsabilisation. Un moment émouvant suivi d’une minute de silence.

Malgré les campagnes et le travail des organismes, la violence faite aux femmes ne diminue pas et est toujours présente au Canada et dans le monde. Elle affecte toutes les couches de la société et peut revêtir plusieurs visages : violence physique, mais aussi la violence psychologique.

Cette dernière est moins visible « mais pourtant elle peut être dévastatrice », confie Dada Gasirabo. Fatigue, dépression, troubles du sommeil et digestifs, consommation de drogue et d’alcool, idées suicidaires, etc. Les signes sont là, mais peuvent être mal interprétés.

« Il est nécessaire d’écouter », insiste-t-elle. Cette violence touche aussi les enfants qui plus tard pourront reproduire le schéma dévastateur qu’ils ont connu, soit être eux-mêmes victimes de violence soit devenir bourreaux.

Pour mettre fin à ce fléau, « la sensibilisation est importante », selon Olela Wembo, intervenante à La Maison. « Il faut éduquer les futures générations », ajoute Jeanne-Françoise Mouè, directrice de La Maison.

Certaines femmes s’en sortent, c’est le cas de Françoise, ancienne cliente d’Oasis qui a donné un message d’espoir à toutes les femmes victimes de violence : « Grâce à l’aide de Dada (Gasirabo) et d’Oasis, je m’en suis tirée. Aujourd’hui, je suis fière de ce que j’ai accompli ».

Et pour cause, la jeune femme a fait des études au Collège George Brown puis à l’Université York. « Je voulais faire plus », confie Françoise. Grâce à l’aide de personnes compétentes, elle a ainsi fait un travail sur elle-même.

La jeune femme est rayonnante. Son courage et sa volonté vont sans nul doute en inspirer plus d’une.

 

PHOTO: Un après-midi pour « briser le silence »

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