Le Métropolitain

Saint-Pierre et Miquelon, petit coin de France en Amérique

Ce sont deux morceaux de roches au large de Terre-Neuve. Deux morceaux battus par les vents et les embruns. Deux morceaux de France en Amérique. Pas la Nouvelle-France, non. La vraie, républicaine. Le drapeau tricolore y flotte avec fierté, et les 7000 habitants sont fiers de leur appartenance à la nation française. Saint-Pierre et Miquelon est un endroit sublime. 

Une pharmacie, plusieurs auberges, une poste, une préfecture, une patinoire chauffée, une piscine, un théâtre qui fait aussi salle de concert et un cinéma. La tranquillité à l’année, la sécurité, la paix. Tout le monde s’y connaît, de vieilles rivalités ancestrales s’oublient par gros temps. Les tempêtes rappellent les solidarités et la fierté des héritages bretons, normands et basques se lit sur un très beau drapeau bleu et or, représentant un fier galion. Josette Dodeman, présidente de l’association Le Phare, qui promeut le touriste dans l’archipel, est fière de le brandir. À Toronto, elle est de passage au salon Outdoor 

Adventure, sis dans un gigantesque hangar près de l’aéroport où des centaines d’exposants présentent leurs régions, leurs provinces, leur pays. La foule est clairsemée, il faut dire que la demi-finale de hockey Canada-États-Unis vient à peine de se terminer. 

Une délégation qui comprend des professionnels du tourisme, de l’écotourisme, comme Florence Briand, de Maison Nature et Environnement, qui prône une approche touristique respectueuse de l’écosystème local. Mais aussi un élu, Nicolas Gourmelon, vice-président du Conseil territorial, revenu vivre dans l’archipel après des études à Lille, dans le nord de la France : « Je voulais revenir vivre là où je me sentais chez moi. » Lui, parle d’une population « insulaire, soudée et accueillante ». Pour le développement touristique de l’archipel, il souhaite suivre « l’exemple de Terre-Neuve ». 

Pourquoi aller à Saint-Pierre et Miquelon? Quatorze mille touristes y vont chaque année. Pour ses paysages grandioses? Sont-ils si différents de ceux de Terre-Neuve? Pour sa faune, sa flore, exceptionnellement préservée? Pour ses phoques, qui s’accouplent, paraît-il, à l’isthme du Grand Barachois? Mais cela peut être simplement pour le plaisir de se retrouver en France, à quelques milles marins du Canada. Manger des croissants trempés dans du café au lait au petit matin. Boire des vins inconnus au bataillon de la LCBO. Goûter à la gastronomie. Au homard, aux noix de Saint-Jacques, au crabe blanc, aux poissons, etc. 

Bref, si d’aventure vous n’êtes pas loin. À Terre-Neuve, par exemple. L’archipel français de Saint-Pierre et Miquelon est une curiosité qui vaut un détour de deux ou trois jours. N’oubliez pas votre passeport!

Photo : La délégation était composée de Josette Dodeman, Florence Briand, Nicolas Gourmelon, Paule Sabarotz et Bianca Detcheverry.

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