Le Métropolitain

Rien ne sert de courir…

« Rien ne sert de courir; il faut partir à point ». L’entame de la célèbre fable de Jean de La Fontaine est parfaitement illustrée lors d’un sprint de 10 mètres. Qui du jeune garçon, du guépard ou du dinosaure sera le vainqueur? Tout repose sur un bon départ!

L’exposition « Sport » au Centre des sciences de l’Ontario invite les jeunes visiteurs à participer ainsi à une douzaine de petites épreuves sportives afin d’explorer leur capacité à courir, sauter, lancer et danser. Tout en jouant, les jeunes découvrent comment leur corps fonctionne et les précautions qu’ils doivent prendre pour bien l’entretenir.

Tu veux savoir si tu peux lancer une balle de baseball comme John Cerutti ou bien David Wells? Il te suffit alors de monter sur le monticule du lanceur et viser la zone des prises distante de 18,5 mètres. Tu veux apprendre comment amortir le choc sur tes genoux quand tu sautes en l’air? Essaie-toi à retomber sur tes pieds en douceur à l’aide d’un écran d’ordinateur. Tu veux savoir si tu peux battre ton ami à une course d’aviron ou de fauteuil roulant? Installe-toi et attend le signal de départ. Tu aimerais être à la place d’un juge de patinage artistique aux Jeux olympiques? Assieds-toi et regarde les cinq athlètes suivants, puis évalue leur performance. Tu t’es toujours demandé à quoi ressemble ton squelette ou bien ton tube digestif? Mets-toi devant ce mur et observe attentivement.

En observant la classe de 6e année d’une école d’Oshawa en visite le mardi 30 octobre, on se rend vite compte que les enfants adorent le mouvement et qu’ils sont curieux de nature. Il faut cependant savoir canaliser leur énergie et présenter les choses de façon ludique. L’esprit de compétition n’est aussi jamais bien loin.

« Les parents se prennent également au jeu et essaient parfois d’en rajouter en présence de leurs enfants », constate Daniel, un des deux guides chargés d’encadrer les jeunes athlètes en herbe.

« Au début, ils ont tendance à vouloir tout essayer trop rapidement. Mais peu à peu, ils s’installent à un exercice en particulier et persévèrent à s’améliorer et à comprendre », fait-il remarquer alors que les jeunes garçons s’appliquent à sauter et à retomber sur leurs pieds comme un félin.

Montée à l’origine par le Centre des sciences de l’Ontario, l’exposition « Sport » a suivi par la suite un long périple à travers le monde : Saint-Louis au Missouri, Hong Kong et Haïfa. Christine Crosbie, chargée des relations avec les médias, explique que le Centre avait autrefois une exposition permanente sur le sport, mais qu’au cours des années elle était devenue quelque peu désuète. Les visiteurs sont donc maintenant mis en présence de toutes les nouvelles présentations qui tiennent compte de l’évolution de la technologie et de la connaissance. « Sport » est une des nombreuses galeries que propose le Centre aux jeunes qui viennent accompagnés de leur enseignant pendant les journées scolaires ou bien de leurs parents durant les vacances ou lors des journées pédagogiques.

Alors que les dernières pluies de l’ouragan Sandy s’abattent à l’extérieur, un groupe de filles et garçons semblent être totalement insouciants des intempéries et s’évertuent à danser au rythme de la musique. Une fois fatigués, ils pourront toujours jeter un coup d’œil à l’exposition « Au-delà de la Terre » située tout à côté.

Vous brûlez sans doute d’envie de savoir qui a gagné la course entre le jeune, le guépard ou bien l’athlète olympique. Difficile à dire car j’ai observé de nombreux athlètes un peu étourdis durant la visite! La Fontaine aurait sûrement apprécié. Personne ne semblait néanmoins être en mesure d’égaler les 70 km/h du guépard, l’animal terrestre le plus rapide de la planète.

Pour obtenir plus d’information sur le Centre des sciences de l’Ontario, consultez le site www.ontariosciencecentre.ca.

Photo : Jamaal Magloire des Toronto Raptors au Centre des sciences de l’Ontario lors de l’inauguration de l’exposition en juin dernier.

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