Le Métropolitain

Relance du bien-être financier des femmes

En honneur de la Journée internationale des droits des femmes, la banque CIBC a rendu publics plusieurs sondages et recherches portant sur la condition féminine depuis la pandémie.

Martine Côté, directrice principale du bureau régional de l’Est du Canada, animait le Webinaire qui accueillait les témoignages touchants et éducatifs de femmes, mères et professionnelles Laura Dottori-Attanasio, Jessica Harnois, et Diane Chênevert.

Il est clair que la pandémie a eu des impacts retentissants à travers la société canadienne et les conditions de confinement ainsi que la perte d’emploi n’ont fait qu’accentuer l’inégalité préexistante pour les femmes et les personnes marginalisées.

Environ deux-tiers des emplois perdus ont été ceux de femmes et, comparé aux hommes, leur retour au travail est plus lent. Mme Côté observe que l’avancement de la condition féminine souffre de son plus grand recul depuis son début. La participation active des femmes au sein de la société est remarquablement basse, surtout depuis que le confinement force les femmes et les mères à porter de multiples nouveaux chapeaux.

Avec la responsabilité familiale qui retombe souvent sur les femmes, 7 sur 10 d’entre elles affirment avoir dû faire d’importants sacrifices financiers. Le sondage mentionne que les plus grands défis pour les femmes sont l’isolement de leurs systèmes de soutien et le maintien de leur santé physique et mentale. Près de la moitié (47%) des femmes soulignent que le stress financier réduit leur productivité au travail.

Diplômée de l’Université York, Laura Dottori-Attanasio, confirme qu’un cercle d’appui est primordial au bien-être et au succès d’une femme, et que cela l’a été pour elle. « Il faut avoir confiance en soi pour prendre des risques! » ajoute-t-elle.

La sommelière et animatrice Jessica Harnois définit le succès comme avoir du temps pour soi. Elle utilise l’analogie de bâtir une maison, d’y travailler fort mais une fois complété, il faut savoir ralentir et en profiter. C’est ce qu’elle appelle travailler pour vivre et non l’inverse.

Elle associe la résilience au fait d’être bien entourée et d’avoir des ressources accessibles en cas de besoin. « Rester seule quand on a besoin d’aide car on a peur de paraître faible n’est pas la solution », réplique-t-elle, en observant qu’il faut accepter les émotions moins agréables pour pouvoir les gérer.

Chevalière de l’Ordre national du Québec, Diane Chênevert arrive du domaine technologique et de l’aérospatial. Depuis des années, elle cherche à prendre sa place. À la naissance de son fils, victime de multiples handicaps, elle fonde Philou, un centre de répit pour les enfants lourdement handicapés.

Elle affirme qu’en tant que groupe marginalisé oublié durant le confinement, ils se sont lancés à créer leurs propres règles sanitaires que le gouvernement a approuvées et à utiliser pour d’autres organismes par la suite. « La résilience, affirme-t-elle, c’est faire avec et mieux. »

Martine Côté soutient que faire un plan est toujours une option qui bénéficie le corps, l’esprit et le portefeuille. Elle suggère un coussin de 3 mois en cas d’urgence, cet acte peut alléger le stress et offrir un peu de tranquillité d’esprit.

SOURCE – Élodie Dorsel

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