Le Métropolitain

Reflet Salvéo reçoit la Dre Danielle Martin à l’occasion de son assemblée générale annuelle

Par l’entremise d’internet, Reflet Salvéo tenait son assemblée générale annuelle (AGA) le jeudi 29 août en deux endroits : au Centre de santé communautaire de Rexdale et au Women’s College Hospital. C’est en ce deuxième endroit que s’étaient rassemblés ceux qui allaient s’adresser à l’assistance au cours de la soirée dont la Dre Danielle Martin, vice-présidente de cet hôpital et auteure reconnue sur l’amélioration du système de santé au Canada.

Invitée à titre de conférencière, la Dre Martin n’a pas déçu son auditoire. Sa présentation, concise et informative, a débuté par un constat : le système de santé, au Canada, n’est pas qu’un simple service public mais aussi une source de fierté. Cependant, il souffre de quelques manquements qui nécessitent désormais une évolution. « Pour ce faire, il nous faut remettre en question beaucoup de notions traditionnelles », a affirmé d’emblée la Dre Martin. C’est principalement la logistique du système qui est à revoir et la technologie peut désormais révolutionner les pratiques existantes.

Les failles du réseau de la santé sont connues et existent depuis longtemps et, considérant son auditoire, la Dre Martin a fait remarquer que : « Pour les patients francophones, ces problèmes systémiques se sont souvent aggravés par la crainte que les praticiens de la santé ne connaissent pas leur langue ». Sur cette question comme sur d’autres, la solution proposée est généralement celle du « toujours plus » : plus d’argent, plus de médecins, plus d’infirmières, etc. Or, comme l’a fait remarquer la conférencière, cette approche ne pourra perdurer longtemps considérant que d’ici 20 ans, près du quart de la population aura plus de 65 ans. Est-ce bien raisonnable, dans ce cas, de maintenir tel quel un système « dont tous les chemins mènent à l’hôpital », a questionné la Dre Martin?

Prenant en exemple le Women’s College Hospital, la conférencière a émis quelques suggestions. Ainsi, l’institution dont elle est vice-présidente cherche toujours un moyen de soigner tout en évitant l’hospitalisation. Lorsque celle-ci est nécessaire, elle ne dure en moyenne que de 6 à 18 heures, contrairement à plusieurs jours comme c’est habituellement le cas dans les autres hôpitaux, grâce à l’usage d’anesthésies locales. Qui plus est, à leur retour chez eux, les patients demeurent en contact avec l’équipe médicale par le biais d’applications sur leur téléphone. De nombreux programmes virtuels existent d’ailleurs pour toutes sortes de conditions médicales a fait remarquer la Dre Danielle Martin, qui a conclu sa conférence en rappelant notamment qu’il incombe à tous de réfléchir aux avenues à explorer pour améliorer le système de santé.

L’AGA a poursuivi son cours avec la présentation du rapport annuel. Pareil document est habituellement présenté par la direction générale. Mais puisque Lise Marie Baudry n’est entrée en fonction qu’il y a quelques jours, c’est l’ancien directeur général, Gilles Marchildon, qui s’est offert pour résumer et commenter le rapport couvrant sa dernière année au sein de l’organisme.

C’est avec fierté que M. Marchildon a annoncé que la membriété de Reflet Salvéo s’établit à environ 540 membres, un chiffre qui, à ce chapitre, place l’organisme en tête du milieu communautaire francophone dans le Grand Toronto. Comme dans tous rapports annuels, un état des lieux a été fait : changements au système de santé par le parti au pouvoir depuis l’an dernier, activités diverses (recommandations, ateliers sur l’offre active, résultats du plan stratégique, etc.), engagements communautaires, etc. Au cours de sa présentation, M. Marchildon a également fait visionner deux brèves vidéos dans lesquels sont résumés le développement des services en français au Centre de santé communautaire de Rexdale en collaboration avec Reflet Salvéo et le concept de l’offre active.

Sylvie Lavoie, trésorière de l’organisme, a ensuite partagé les états financiers avec l’assistance. Les dépenses d’environ 610 000 $ n’étaient inférieures aux revenus que de 407 $, une situation des plus normales pour un organisme dont le financement provient de subventions qui doivent être consacrées à des fins spécifiques.

Une AGA ne serait pas complète sans des élections. Solange Belluz et Sylvie Lavoie ont été réélues par acclamation et Joyce Irvine a quant à elle remis sa démission après plusieurs année de loyaux services. Les autres membres du conseil d’administration, qui n’étaient pas en élection, sont : Daniel Mayer, Marlène Thélusma-Remy, Paul Lapierre, Patience Adamu et Justin Davoh.

Une autre année riche en projets se conclut donc pour Reflet Salvéo qui, avec les intentions du gouvernement de remanier en profondeur le système de santé, ne manquera pas de travail pour les mois à venir.

PHOTO: Dre Danielle Martin

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