Quatrième de couverture a fait sa rentrée le samedi 20 octobre dans un nouveau lieu, au 918, rue Bathurst. Pour l’occasion, les organisateurs avaient choisi le thème Premiers romans, une nouvelle vague.

Certains premiers romans tels que Madame Bovary de Flaubert, L’Étranger de Camus et Le Parfum de Patrick Suskind passent à la postérité alors que d’autres sont oubliés et relégués au fond du placard. Mais qu’en est-il des huit livres présentés lors de l’émission?

Elvis Nouemsi, Christine Klein-Lataud et une petite nouvelle, Crina Bud, ont présenté chacun deux romans de leur choix. Voici venir les rêveurs de l’auteure camerounaise Imbolo Mbue est un bon exemple. Bien que son manuscrit ait été vendu à 1 million $ US à un éditeur, le livre a été recalé à Quatrième de couverture, a souligné Anne Forrest-Wilson. Une nouvelle chance lui a été donnée, mais qu’en pense Elvis Nouemsi qui a lu le roman? « Cela a été un véritable phénomène littéraire », glisse-t-il. Et pour cause : Oprah Winfrey en a fait son livre de chevet. « Et c’est devenu un bestseller », ajoute-t-il.

Le livre, qui se lit très rapidement, est facile à lire. M. Nouemsi a d’ailleurs été déçu. « Cela aurait pu être porté par une écriture plus puissante », indique le chroniqueur.

Pour sa part, Christine Klein-Lataud a présenté La Triomphante de Teresa Cremisi, un premier roman écrit à l’âge de 70 ans par une femme qui a été pendant plus de 20 ans à la tête des maisons d’édition Gallimard et Flammarion en France. « Il est difficile de déceler la fiction de sa vie réelle », indique Anne Forrest-Wilson. « C’est une femme qui n’a peur de rien. Je vous recommande ce roman », affirme Christine Klein-Lataud.

En fin d’émission, Virginia Pésémapéo Bordeleau, sculptrice et auteure d’origine autochtone, est intervenue sur ses romans dont L’Amant du lac.

Nouvelle année veut dire également nouveauté. Pour l’édition 2018-2019 de Quatrième de couverture, l’émission littéraire présentera un auteur autochtone à chaque émission. « Je trouve que la littérature autochtone n’est pas assez représentée, qu’on ne parle pas assez d’elle », mentionne Anne Forrest-Wilson.

 

PHOTO: De gauche à droite : Crina Bud, Christine Klein Lataud, Elvis Nouemsi et Anne Forrest-Wilson