Le Métropolitain

Quand l’écriture fait corps avec l’image

Catherine Parayre et Shawn Serfas présentent l’exposition Pseudo-fiction, un travail commencé il y a cinq ans par les deux artistes qui mélangent texte et image sur des lithographies. Ce style particulier donne aux textes de Catherine Parayre une vie nouvelle qui se mélange à la perfection sur les lithographies de Shawn Serfas.

Tous deux professeurs à l’Université Brock de St. Catharines, leur rencontre professionnelle fut un coup de cœur et leur collaboration artistique vint naturellement. « Pour moi, il y a toujours eu cette fascination de la couleur et de l’art visuel et de la littérature, raconte Mme Parayre. Mon rêve a toujours été d’écrire et de produire de la couleur, produire des formes. Je suis très contente d’avoir Shawn comme collègue parce que c’est un artiste établi. On est très différents, mais on se complé- mente. »

Son collègue est tout à fait d’accord avec cette analyse : « Catherine est une pile électrique, elle est très vivante. Moi je suis plus réservé, ce qui donne une très bonne dynamique ». Professeur de littérature et d’art et culture, Catherine Parayre se passionne dès son plus jeune âge pour l’écriture. Un thème lui tient particulièrement à cœur, la blessure. À 18 ans, elle fut victime d’un très grave accident de la route. « Pendant les 10 années qui ont suivi, je ne sais plus vraiment ce qui s’est passé. J’ai toujours très mal et je survis seulement grâce à des médicaments », se rappelle-t-elle. Une souffrance qu’elle exprime grâce à l’écriture, mais ce n’est pas une thérapie.

Les œuvres exposées à l’Alliance française sont la mise en fiction de ce que Catherine Parayre a vécu, mais ce n’est pas autobiographique « J’ai inventé des personnages, créé une histoire », poursuit-elle. Quant à Shawn Serfas, c’est un artiste depuis toujours. « Je faisais des lithographies avant de rencontrer Catherine », indique-t-il. Avec une vingtaine de tableaux dans leur collection, les deux artistes souhaitent continuer sur leur lancée et en créer d’autres. L’exposition Pseudo-fiction se poursuit à l’Alliance française jusqu’au 14 décembre.

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