Le Métropolitain

Quand la danse rythme les mots

La littérature n’est pas ennuyeuse. Elle peut vous faire rêver, vous transporter. C’est d’ailleurs ce qu’ont prouvé cinq auteurs lors de l’évènement littéraire Danser sur les mots organisé par l’écrivain Gabriel Osson, auteur de Hubert, le Restavèk.

L’auteur franco-ontarien Paul-François Sylvestre a ouvert le bal avec sa causerie très instructive sur L’ABC du droit d’auteur. Il a offert une tonne de renseignements très utiles pour quiconque souhaite devenir écrivain. Ainsi, on y apprend que la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur célébrée le 23 avril a été créée en 1995 par l’UNESCO et « vise à promouvoir la lecture, l’industrie éditoriale et la protection de la propriété intellectuelle ». Des missions qui sont importantes pour les auteurs qui peuvent être parfois en manque de visibilité et qui ne connaissent pas bien leurs droits.

Saviez-vous, par exemple, qu’un auteur ne recevra qu’environ 10 % des revenus de son livre au Canada, par rapport à 30-35 % pour l’éditeur, 15-20 % pour le distributeur et environ 40 % pour le libraire ? Un auteur peut négocier 12 % s’il vend de 5001 à 10 000 exemplaires et 15 % pour plus de 10 000 tirages, ce qui est assez rare et dépend généralement de sa notoriété. C’est donc l’écrivain qui est le moins bien loti. Autant dire qu’il faut vendre beaucoup de livres ou écrire beaucoup d’ouvrages pour pouvoir vivre de sa plume.

Autre revenu possible non négligeable : le droit de prêt public qui est un « versement pour l’utilisation de ses livres dans les bibliothèques ». Il est aussi intéressant de savoir que le droit d’auteur « est valide pendant toute la vie de l’auteur, puis pour une période de 50 ans suivant la fin de l’année civile de son décès », explique M. Sylvestre.

La deuxième partie de la soirée fut consacrée à la lecture d’extrait d’œuvres littéraires par les auteurs présents : AM Matte a bien fait rire le public avec une de ses nouvelles; Adrienne Medjo a lu le texte sur l’amour de Gabriel Osson; Didier Leclair, a lu sa nouvelle La dame au pullover rouge et Nafée Faigou a partagé deux de ses poèmes. La rencontre s’est terminée avec Paul Savoie, ancien directeur du Salon du livre de Toronto. Ces lectures ont été accompagnées de musique et de danse, une bonne façon de rendre dynamique une lecture.

Cette rencontre littéraire fut l’occasion de découvrir ou redécouvrir des auteurs franco-ontariens de renom, passionnés par leur art et donner le goût de lire.

 

PHOTO: Paul-François Sylvestre et sa causerie sur L’ABC du droit d’auteur

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